Au sommet des volcans de Patagonie avec Thibaud Duchosal – e

"Sur le papier, ça peut paraître simple ! Mais quand tu parles du Tronador, du Lanin et du Villarica, tu sais que ce n'est pas gagné d'avance. Les deux premiers cités font partis des volcans les plus hauts de Patagonie, et ils sont perdus dans la pampa... Quand en plus les éléments se déchaînent contre toi, ça peut vite devenir l'enfer » décrit Thibaud.
 

Pour l'athlète Arc'teryx, le printemps dans l'hémisphère sud est le meilleur moment pour tenter l'ascension des volcans de Patagonie. « La neige de printemps est plus appropriée car plus facile à appréhender et la météo est aussi plus stable à cette période de l'année». Le volcan Tronador qui se trouve à deux heures de route de Bariloche est qui culmine à 3491 mètres est la première étape de notre mission. Il est situé dans un parc national et le parking est loin de la base. C'est un petit paradis qu'il faut traverser ski et matériel sur le sac à dos... et c'est très long! Après sept heures de marche, nous atteignons la neige et le bas de la montagne. Trois heures plus tard et alors que la nuit est déjà tombée, nous arrivons au refuge Rocca. Le mauvais temps se lève pendant la nuit et une tempête sévit deux jours. Il faut se rendre à l’évidence... l'ascension du sommet sera impossible et il faut donc changer nos plans. Après une nouvelle journée de marche, nous voici de retour sur Bariloche, juste le temps de consulter la météo. Les prévisions ne sont pas idéales, et une seule option s'offre à nous : le Lanin. Avec ses 3900 mètres à avaler en deux jours en priant pour que le vent ne soit pas trop violent, c'est le gros morceau.

  • Thibaud vers le sommet
    Thibaud vers le sommet / ©Laurent Jamet

Camping, nuit à la belle étoile et c'est parti. L’ascension commence par deux heures de marche sur un sentier qui emprunte une vieille coulée de lave. Puis la neige fait enfin son apparition et nous pouvons mettre les peaux de phoque. « Même si ça n'a pas l'air vu d'en bas, la montée est raide ! Et le Lanin est un sommet difficile. Après quatre/cinq heures de montée, tu atteins le premier refuge qui n'en a que le nom puisque c'est un simple abri ou tu dors sur une dalle de béton. Il n'y a rien d'autre, mais au moins, tu es protégé contre le vent" explique Thibaud.

  • La descente plus agrable que la monte
    La descente plus agréable que la montée / ©Laurent Jamet

 Au petit matin, le vent est déjà fort, mais peu importe, il faut monter car un front perturbé doit débarquer le lendemain. «C’est pas une partie de plaisir, mais le paysage est incroyable! La vue est superbe et elle te fait oublier tous tes efforts!" Obligation de chausser les crampons pour atteindre le sommet car le vent qui souffle en permanence crée des formations de glace impossibles à gravir en ski. Après plus de six heures d'effort, le vent combiné à l'altitude te fait te sentir sur une autre planète, et les derniers mètres pour atteindre le sommet paraissent une éternité. Mais voilà, la mission est bien accomplie et c'est le principal. Il est temps de redescendre, et 15 minutes suffisent pour dévaler les pentes que tu as mis des heures à monter !

  • Cerro Tronador
    Cerro Tronador / ©Laurent Jamet

 Satisfaits de notre succès, on remballe vite afin de passer la frontière chilienne qui ferme à 19h. Direction Pucon pour le dernier volcan de la trilogie : le Villarica. C'est l'un des trois grands volcans strato de la chaîne andine, et chaque jour, le volcan crache de la fumée, des cendres et parfois de lave. Après une nouvelle nuit à la belle étoile, on aperçoit déjà un front en approche... mais nous décidons de la tenter. En comparaison avec les volcans précédents, le Villarica (2847 mètres) est une partie de plaisir. Néanmoins, avec les efforts cumulés, la montée nous prend quatre heures et nous arrivons au sommet en même temps que le blizzard ! On ne verra pas les fumerolles aujourd’hui. La descente se fait difficilement, la visibilité est quasi nulle. Le tonnerre retentit, les éclairs fendent le ciel... il ne fait vraiment  pas bon traîner ici. On redescend en catimini sous des trombes d'eau. Mais peu importe, l'essentiel est ailleurs ! Le pari est presque réussi, on en a pris plein les yeux, et une chose est sure : on reviendra pour un projet de plus grande ampleur !

Celebrate Skate

<!--

Se connecter avec Google+
-->



Bravo !
Il ne vous reste plus qu'à choisir un pseudo disponible :



Félicitations! Votre compte L'Équipe.fr vient d'être créé.

ski

Le 25/11/2014 à 14h34

ski

Le 25/11/2014 à 12h54

ski

Le 25/11/2014 à 11h28

ski

Le 25/11/2014 à 10h29