Argentine: rejet de la plainte pour entrave à la justice contre Kirchner

L'accusation avait été déposée devant la justice le 14 janvier par le procureur Alberto Nisman, mort mystérieusement quatre jours plus tard. Le magistrat soupçonnait le pouvoir argentin d'avoir couvert des dirigeants iraniens, soupçonnés d'avoir commandité l'attentat conte la mutuelle juive de l'AMIA, qui a fait 85 morts et plus de 300 blessés le 18 juillet 1994 à Buenos Aires.

Le juge a "rejeté la plainte faute de délit", selon un communiqué du ministère argentin de la Justice.

Le 13 février, Cristina Kirchner, au pouvoir depuis 2007, et son ministre des Affaires étrangères, Hector Timerman, avaient été formellement mis en cause pour "les délits d'entrave à la justice et manquement au devoir d'un fonctionnaire" par le procureur Gerardo Pollicita. Ce magistrat avait repris l'accusation de Nisman, et demandé leur inculpation.

Le procureur Nisman, en charge du dossier AMIA depuis 2004, a été retrouvé mort le 18 janvier dernier. Les premiers éléments de l'enquête laissent penser à un suicide, thèse à laquelle ne croient pas les Argentins. Alberto Nisman considérait que le mémorandum scellé en 2013 entre Buenos Aires et Téhéran, prévoyant l'audition en Iran des suspects iraniens dont l'Argentine demandait en vain l'extradition depuis 2007, était en fait une construction visant à assurer l'impunité des iraniens.

Vingt ans après, l'attentat non revendiqué contre la mutuelle juive AMIA, qui abritait des organisations juives, n'a toujours pas été élucidé. Dans cette affaire, l'ancien président Carlos Menem (1989-1999) attend son jugement pour entrave à l'enquête.

Belga

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