Voyage musical en Argentine avec Gaston Lorho – Ouest

Il était déjà venu à Quimperlé dans le cadre du festival d'accordéon, Le diable dans la boîte. Il y a deux ans, peut-être trois, avec Corinne Basseux, sa complice violoniste.

« Ça passe si vite. Et c'est toujours un plaisir de faire un tour du côté de la boîte du diable, glisse le musicien. Parce qu'avant, ces instruments jouaient la musique du diable. » À l'invitation d'Annette Batelier, du service culturel de la ville, il est revenu samedi, seul, pour emporter son public pendant près d'une heure trente vers l'Argentine et la chaleur de ses musiques, entre tangos et valses latines.

Un véritable maître

En formule solo, il a présenté des compositions, des improvisations et a repris certains classiques du répertoire. « L'exercice n'est pas si simple, avoue Gaston Lorho. Quand on sait la difficulté d'un bandonéon... C'est comme le travail d'un pianiste concertiste. »

Deux claviers sont apparents, un pour la main gauche, l'autre pour la main droite. « En fait, il y a en quatre. Deux en poussant sur le bandonéon, et deux en tirant. C'est un jeu de piste qu'il vaut mieux maîtriser. » Et la maîtrise, chez Gaston Lorho, elle est parfaite.

Avec sa boîte du diable, qu'il emporte partout avec lui depuis 22 ans - le premier était passé, à l'âge de 17 ans, sous les roues d'un camion lors d'un festival à La Roche-Jagut - il fait voyager le public dans l'univers des Astor Piazzola, Mosalini, Julian Paza, Mariano Morses ou Celestino Ferrer... Jusqu'à Buenos Aires, ses trottoirs et ses cafés. Gaston Lorho aime aussi expliquer la musique et le bandonéon.

En quelques mots, le public imagine le marin solitaire, qui, il y a longtemps sur son bateau, a pour la première fois transporté l'instrument allemand en Argentine.

Le musicien en joue dans sa composition, Soledad de marinero. L'escale de cet artiste laisse aujourd'hui place à l'accordéon et à son festival, au Coat-Kaër, toute l'après-midi.

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