Une stèle en mémoire de deux Françaises assassinées en 2011 et dédiée à la liberté des femmes va être acheminée de France jusqu'en Argentine sur les lieux mêmes où leurs corps avaient été retrouvés, a-t-on appris jeudi auprès du père d'une des victimes.
L'oeuvre, une sculpture abstraite de trois mètres faite d'acier, d'inox et de bronze, devait être emballée jeudi dans l'atelier de l'artiste franco-argentin, Alfredo Garzon à Villeneuve-Saint-Georges, en région parisienne, avant de prendre l'avion vers l'Argentine.
Inauguration prévue le 8 mars
Elle doit être inaugurée le 8 mars à l'occasion de la Journée internationale de la femme à l'endroit où Cassandre Bouvier, 29 ans, et Houria Moumni, 24 ans, ont été retrouvées, violées et assassinées, le 29 juillet 2011 dans le parc régional de la Quebrada de San Lorenzo, à 12 kilomètres de la ville de Salta (1.600 km au nord-est de Buenos Aires).
Dans cette affaire, trois suspects sont accusés d'homicides et d'abus sexuels aggravés, et trois autres personnes sont soupçonnées de complicité.
Témoignage de l'amitié franco-argentine
«Ce n'est pas un monument funéraire», a prévenu Jean-Michel Bouvier, le père d'une des deux victimes à l'origine du projet. «C'est un témoignage de l'amitié franco-argentine mobilisée pour la liberté des femmes», a indiqué M. Bouvier qui, à titre personnel, évoque une «forme de thérapie» qui l'a aidé à «dépasser le drame».
Selon M. Bouvier, l'édification de la stèle dont le coût a été pris en charge par les autorités argentines, se fait en accord avec la présidente du pays, Cristina Kirchner, qu'il avait rencontrée en septembre 2011.
(afp)