Une compétition de polo remportée par un cheval…cloné

En Argentine, la finale d’un championnat de polo vient d’être remportée par une jument clonée. Une première dans l’histoire des sports hippiques.
Adolfo Cambiaso -  Photo : Actionplus / Icon Sport

Adolfo Cambiaso -
Photo : Actionplus / Icon Sport

Samedi 7 décembre dernier, Adolfo Cambiaso remportait la finale du championnat Argentin de polo. Presque une banalité pour le numéro 1 mondial de polo. Pourtant, ce jour est bien à marquer d’une pierre blanche. Ce jour-là, le meilleur joueur de l’équipe Dolfina remportait la compétition grâce à Show me (« montre-moi »), sa jument clonée. Une première dans l’histoire des sports hippiques.

« Pour un joueur de polo, chevaucher un cheval extrêmement talentueux comme Show Me  serait comme si un joueur de foot jouait avec les pieds de Maradona », d’après un expert s’exprimant à la télévision argentine.

Cambiaso n’attendait que cette finale pour démontrer les performances de ces chevaux clonés dans lesquels il croît beaucoup,  lui qui élève déjà 56 jeunes clones et en a vendu aux enchères le clone de sa meilleure jument, Cuartetera, pour 800.000 dollars. Et selon des propos rapportés par OutsideOnline.com, le champion du monde nourrirait même le rêve de «disputer un match de polo qu’avec des chevaux clonés ».

« Est-ce si amusant quand tout le monde dans la course est Tiger Woods ? »

Pourtant cette perspective n’est pas vraiment pour plaire à tout le monde.  «N’importe qui peut cloner Secretariat, explique Dan Rosenberg de la Three Chimneys Farm à Lexington dans une interview accordée à Yahoo Sport. « Mais tout le monde ne peut pas élever Secretariat. Cela ôte beaucoup de plaisir à la chose, beaucoup de mystère. Est-ce tellement amusant d’assister et de parier à une course où tous les chevaux sont des clones de Seattle Slew? Est-ce si amusant quand tout le monde dans la course est Tiger Woods? Pas pour moi. »

La performance que vient de réaliser Cambiaso ne concerne cependant qu’un seul des nombreux sports équestres, et tous ne sont pas ouverts aux chevaux clonés. En France, « les courses hippiques de galopeurs et de trotteurs ne sont pas ouvertes aux clones », d’après Chevalmag. Aux USA, les courses hippiques ne sont pas encore prêtes à accueillir des chevaux clonés. Ces derniers sont bannis du Jockey Club, qui s’occupe des courses de pur-sang au pays de l’oncle Sam, tandis que l’American Quarter Horse Association attend un verdict en appel sur sa condamnation, survenue en août, pour avoir entravé la concurrence en refusant les clones.

 

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