Sleiman en Argentine : Il ne faut pas s’inquiéter pour le Liban, son … – L’Orient

En se rendant en Uruguay hier en fin de matinée, le chef de l’État, Michel Sleiman, a entamé la troisième étape de sa tournée en Amérique du Sud qu’il avait inaugurée par une visite au Pérou.
Avant de quitter l’Argentine, le président a prononcé un mot d’adieu devant la diaspora libanaise. « Je vous attends au Liban », leur a-t-il dit, les invitant par la même occasion à inscrire leurs noms à l’ambassade en vue de participer à l’opération électorale.



« Le principe (de l’inscription) s’applique également à tous ceux qui sont détenteurs de dossiers les habilitant à inscrire leurs enfants pour récupérer leur nationalité. Nous avons décidé de faire participer les émigrés aux élections en 2013 », a indiqué le président. Il a également précisé que lors du Conseil des ministres qui s’est tenu mercredi dernier, les crédits nécessaires ont été avalisés afin d’habiliter le ministère des Affaires étrangères à organiser le vote et à assurer la coordination entre les ambassades et le ministère de l’Intérieur.
La rencontre entre le chef de l’État et les membres de la diaspora libanaise a eu lieu lors d’une réception organisée en son honneur par l’ambassadeur du Liban en Argentine, Hicham Hamdane, qui a mis en relief l’importance de cette visite et ses effets positifs sur les Libanais et les Argentins d’origine libanaise, pour ce qui est de la consolidation de leur lien avec leur patrie mère.
« Il ne faut pas s’inquiéter pour le Liban qui a vaincu Israël et le terrorisme. Son avenir sera bien meilleur que son passé » : tels étaient les mots magiques prononcés par le chef de l’État qui a déclenché des applaudissements frénétiques qui se sont renouvelés dès qu’il a poursuivi en disant : « Le Liban a récupéré sa stabilité sécuritaire par ses propres forces, à l’aide des Forces de sécurité intérieure et de son armée. »
Et de préciser que « l’État et le gouvernement œuvrent à consolider ces forces afin qu’elles puissent s’acquitter de leurs tâches sur l’ensemble du territoire libanais sans avoir besoin de l’aide de qui que ce soit ».
Mais le chef de l’État ira encore plus loin en invitant les Libanais à rester unis et « à ne pas laisser les politiques futiles internes vous inciter à la division », a-t-il affirmé, alors que les applaudissements s’intensifiaient de plus en plus.
M. Sleiman n’a pas oublié de les encourager à préserver les liens avec l’ensemble des Arabes, plus précisément avec les Syriens. « J’insiste sur ce point. Et j’ai déjà dit à la présidente argentine, que je respecte et admire, qu’on ne peut parler de diaspora libano-syrienne, mais plutôt d’une diaspora libanaise et d’une autre syrienne, même si nous sommes (des peuples) frères. Cela ne signifie aucunement qu’il y a une division entre nous mais une manière d’affirmer l’existence d’un État syrien, d’un côté, et d’un État libanais, d’un autre », a déclaré le chef de l’État.
Dans une tirade qui visait à rassurer son auditoire sur l’avenir prometteur du Liban sur les plans politique, économique et sécuritaire, le président a affirmé : « Nous sommes bien conscients de l’inquiétude que vous ressentez à l’égard du Liban, à l’ombre notamment des circonstances que traversent les pays arabes, et surtout lorsque l’on voit les photos horribles illustrant la situation dans le pays que vous aimez. Je voudrais toutefois vous rassurer en vous assurant que la situation que connaissent les pays arabes et les transformations qu’ils subissent en direction de plus de démocratie ne peuvent que servir l’intérêt du Liban à l’avenir. »
« Le Liban a payé un prix lourd en faveur de la démocratie, de la liberté et des valeurs. Vous en savez quelque chose vous-mêmes puisque vos grands-parents et parents ont quitté le Liban à destination de ce pays à la recherche de la liberté et de la dignité », a déclaré le chef de l’État.
M. Sleiman a tenu à rassurer également sur la stabilité du Liban, affirmant que la situation s’est rétablie en dépit de certaines scènes inquiétantes que l’on a pu voir à un moment donné. À ce propos, il a évoqué la récente visite du pape au pays du Cèdre qui, a-t-il dit, a généré une unanimité parmi les Libanais. « Le Liban accueille ceux qu’il aime de la même manière qu’il a accueilli le Saint-Siège », a-t-il insisté.
Citant les taux de croissance qui ont frôlé les 9 % au cours des dernières années, il a indiqué que ce taux a cependant baissé à cause des troubles qui secouent le monde arabe, soulignant toutefois que la reprise sera très rapide. Il a en outre rappelé la résilience dont le pays a fait preuve durant la crise financière qui a ébranlé le monde. Les raisons sont à rechercher dans les sommes qui sont transférées par les immigrés et qui s’élèvent à près de 7 milliards de dollars, a-t-il rappelé.
Au cours de son séjour, Michel Sleiman a reçu un doctorat honorifique de l’université du 3 février de Buenos Aires.
Plus tôt dans la journée, le chef de l’État s’était entretenu avec le président du Sénat argentin, évoquant notamment la coopération parlementaire entre les deux pays. Au siège du Sénat, il a également rencontré des députés argentins d’origine libanaise qui lui ont expliqué le rôle qu’ils jouent dans le domaine politique, avant de se voir inviter à venir découvrir leur patrie d’origine.

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