Repsol: Société Générale revient sur le dossier YPF.

Société Générale revient ce matin sur le dossier de la pétrolière Repsol après que son conseil d'administration ait 'unanimement' rejeté la proposition du gouvernement argentin, qui aurait souhaité indemniser le groupe pour l'expropriation de ses 51% d'YPF par un échange d'actifs et des investissements garantis. Selon les analystes, cette proposition 'ni juste, ni liquide (il ne s'agit pas de cash, ndlr) aurait contraint Repsol à l'impensable : retourner en Argentine'. Mais cela n'incite pas pour autant les analystes à se montrer offensifs sur le titre, tant les implications du dossier YPF sont complexes. Le conseil de 'conserver' et l'objectif de cours de 17,3 euros sont donc maintenus. 

En Bourse de Madrid ce matin, l'action Repsol cède 0,3% à 16,3 euros. 

Société Générale souligne que les tractations politiques ne sont sans doute pas terminées : en effet, Repsol a ensuite indiqué que l'échange d'actifs valorisés par Buenos Aires environ cinq milliards de dollars ne lui avait pas été présentée officiellement. C'est un premier facteur d'incertitude pour ce dossier compliqué, sachant que l'expropriation d'YPF remonte déjà au printemps 2012. 

Le groupe pétrolier espagnol a aussi ajouté que certains de ses actionnaires avaient ouvert des discussions avec YPF.  

Société Générale estime que la proposition éventuelle de l'Argentine est ' financièrement et stratégiquement inacceptable'. Problème : elle serait en partie (c'est probablement la raison de son caractère non officiel) suscitée par les principaux actionnaires Repsol, qui seraient donc en désaccord avec ceux représentés au conseil d'administration du groupe. 

Repsol compte parmi ses principaux actionnaires la compagnie pétrolière mexicaine Pemex (9,4% des parts). Le milliardaire mexicain Carlos Slim est également de la partie, étant à la tête de 8% d'YPF environ. 

Les analystes rappellent que l'Argentine a besoin de capitaux étrangers pour développer les ressources naturelles qu'elle possède, puisqu'elle peine financièrement à en importer. L'expropriation d'YPF a effrayé tout le monde, et 'il faut maintenant normaliser cette situation. Les détenteurs d'intérêts industriels en Argentine l'ont bien compris et tentent d'améliorer les choses, apparemment sans craindre que cela n'intervienne au détriment des intérêts de Repsol', indique enfin Société Générale.  

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