Raul Castro et Cristina Kirchner félicitent Hugo Chavez

À Cuba, où le président vénézuélien s'est fait soigner à plusieurs reprises pour son cancer diagnostiqué en juin 2011, son homologue Raul Castro a adressé ses félicitations à Hugo Chavez pour son «triomphe historique», et l'a assuré de «la solidarité et du soutien inébranlables» de Cuba.

M. Chavez est très proche des dirigeants de l'île communiste. Il présente régulièrement le leader Fidel Castro comme son mentor et fournit à Cuba du pétrole à des prix très préférentiels, un apport vital pour les Cubains.

La Chine a aussi «félicité» Hugo Chavez pour sa réélection et a appelé de ses voeux une intensification des relations entre les deux pays, qui connaissent déjà un développement rapide.

«Le président Chavez a été réélu et la Chine l'en félicite. Elle souhaite au Vénézuela de nouvelles réussites dans le développement du pays sous la direction du président Chavez», a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei.

Peu après l'annonce dimanche soir des résultats le créditant de plus de 54% des suffrages contre environ 45% à l'opposant Henrique Capriles Radonski, trois leaders de la gauche latino-américaine ont rapidement salué la victoire de leur proche allié.

La première réaction est venue de Buenos Aires, avec un message de la présidente argentine Cristina Kirchner. «Hugo, aujourd'hui, je tiens à te dire que tu as labouré, semé, arrosé et qu'aujourd'hui tu as récolté», a écrit Mme Kirchner sur son compte Twitter.

À Quito, le président socialiste équatorien Rafael Correa a également chaleureusement félicité son homologue vénézuélien, dont il est proche.

«Chavez vainqueur avec près de 10 points d'avance! Vive le Vénézuela, vive la Grande Patrie, vive la Révolution bolivarienne!», a déclaré M. Correa également sur le site de microblogues.

Autre sympathisant d'Hugo Chavez, le président bolivien Evo Morales a salué le «triomphe» de la «démocratie» au Vénézuela, dans un message publié par l'agence de presse officielle bolivienne. «La victoire de Chavez est aussi la victoire de tous les peuples d'Amérique latine qui luttent avec leur dignité, leur souveraineté et leur destin propres», a estimé M. Morales.

Outre sa proximité avec Cuba ou le Nicaragua, qu'il arrose de pétrodollars, Hugo Chavez a voulu au nom de sa «révolution bolivarienne» inspirer et appuyer les gouvernements latino-américains comme ceux de Bolivie et d'Équateur quand ils ont pris leurs distances avec les intérêts et la diplomatie américaine.

«Avec la victoire vient la responsabilité»

À Washington, le porte-parole pour l'Amérique latine du département d'État, William Ostick, a surtout insisté sur la nécessité pour le président réélu d'entendre la voix des électeurs ayant voté pour l'opposition.

«Nous pensons que l'opinion des plus de six millions de personnes qui ont voté pour l'opposition devra être prise en compte à l'avenir», a-t-il déclaré, félicitant les Vénézuéliens pour leur «forte participation et la façon dans l'ensemble pacifique avec laquelle s'est déroulée cette élection».

Commentaires similaires de la représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, qui a appelé M. Chavez à «tendre la main à tous les secteurs de la société vénézuélienne pour renforcer les institutions du pays et promouvoir les libertés fondamentales».

«Avec la victoire vient la responsabilité», a-t-elle déclaré.

Au Paraguay, le porte-parole du gouvernement du président de droite Federico Franco a comparé Hugo Chavez avec l'ex-dictateur paraguayen Alfredo Stroessner, réélu à huit reprises entre 1954 et 1989.

«Chavez contrôle les médias et le tribunal électoral (...) Vivre au Vénézuela est comme vivre dans le Paraguay de Stroessner, avec des affiches du président à chaque coin de rue», a assuré Fernando Silva, rappelant que l'ex-dictateur avait coutume «d'accorder des voix à l'opposition pour donner à son gouvernement une façade démocratique».

Le Vénézuela et d'autres gouvernements latino-américains de gauche contestent la légitimité de M. Franco, arrivé à la tête du Paraguay après la destitution en juin du président Fernando Lugo (gauche) par le Parlement.

M. Chavez, 58 ans, bête noire des États-Unis en Amérique latine avec le régime cubain, a été réélu dimanche pour un troisième mandat de six ans malgré une montée sans précédent de l'opposition.

Son rival Henrique Capriles Radonski a obtenu le meilleur score jamais enregistré par les opposants à l'homme fort du Vénézuela depuis son avènement en 1999 à la tête de ce pays très riche en hydrocarbures.

Les États-Unis félicitent «les Vénézuéliens»

La Maison Blanche a félicité lundi «les Vénézuéliens» après les élections qui ont reconduit Hugo Chavez à la présidence, tout en notant ses «divergences» avec le dirigeant.«Nous avons des divergences avec le président Chavez», a affirmé le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, face aux journalistes dans l'avion Air Force One. «Mais nous félicitons les Vénézuéliens», a-t-il ajouté, en saluant un processus électoral «pacifique».

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