Après 9 000 kilomètres de piste entre l’Argentine et la Bolivie, et 14 jours de course, Patrice Carillon a repris ses activités comme s’il revenait de simples vacances sur la côte. Un Dakar bien calme, sous doute beaucoup trop encadré pour le motard baroudeur troyen qui regrette les éditions passées où il tutoyait vraiment l’aventure. Finies les montées d’adrénaline seul dans le désert, l’organisation est là, et veille sur les concurrents avec une insistance parfois pesante. Le pilote aubois n’a pas aimé du tout.
Vous faites allusion aux parties de courses neutralisées pour les motards en Argentine à cause de la chaleur ?
« Absolument. En Argentine, la chaleur dépassait les 50º, et les organisateurs ont neutralisé certains passages pour éviter de mettre les motards en danger. On n’avait jamais vu cela par le passé. Je ne suis pas du tout d’accord avec ce genre d’initiative. Je viens faire une course de moto extrême dans des conditions extrêmes et je n’ai pas envie que l’on me dise : « aujourd’hui vous n’allez pas rouler car il fait trop chaud. » Les concurrents sont des gens responsables qui n’ont pas besoin que l’on pense pour eux. Ils connaissent leurs limites. Je viens chercher des sensations, c’est tout à fait frustrant. On sombre dans des excès qui sont en train de tuer le Dakar. D’habitude, un tiers des concurrents est éliminé dès la première semaine, cette fois, presque tout le monde était encore là à mi-course. Vraiment quelque chose a changé sur le Dakar. »
Ses classements
Afrique
: 2003 : 55e. 2004 : abandon 14e étape. 2005 : 34e. 2006 : 29e. 2007 : 27e.
Amérique du Sud
: 2009 : 45e. 2010 : 48e. 2012 : abandon 5e étape. 2013 : 60e. 2015 : 34e. 2016 : 60e.