PSG : le message de Lugano à Ancelotti

Mis au placard par Carlo Ancelotti au PSG, Diego Lugano n’a plus que la sélection uruguayenne pour briller. Face à l’Argentine, c’est ce qu’il a fait avant de connaître une fin de match cauchemardesque.

 

Diego Lugano est-il touché par une étrange malédiction ? Depuis son départ en grande pompe de Fenerbahçe, rien ne va pour le défenseur uruguayen. Arrivé en août 2011 au Paris Saint-Germain, sur un choix personnel de Leonardo, Lugano  a eu le temps de faire ses preuves mais n’est jamais grimpé dans le bon wagon. Avec l’arrivée de Thiago Silva, il cire le bout du banc du club de la capitale et n’a plus aucun crédit aux yeux de carlo Ancelotti. Jamais titulaire, il n’a pas disputé la moindre minute de jeu cette saison et n’a pas été inscrit pour faire partie de la Ligue des champions. Lugano doit donc attendre les matchs de l’Uruguay pour faire son métier.

 

Lugano bâillonne Higuain, Messi et Agüero muets
Ce fut le cas dans la nuit de vendredi à samedi face à l’Argentine. Et, de manière assez surprenante, son boulot a été fait de façon impeccable. Bon dans le placement, alerte dans ses interventions, coupant nombre trajectoires et de transmissions entre Lionel Messi et Gonzalo Higuain, Lugano a été au niveau. « Il était partout, a noté le quotidien uruguayen Ovacion, qui lui a accordé un bon 5 (la note moyenne fut de 3,5). Quand il était sur le terrain, il a tout bien commandé ».  S’il a 5 minutes à perdre, Ancelotti pourrait visionner sa prestation et serait même bluffé de le voir à un aussi bon niveau malgré son temps de jeu inexistant.

 

Blessé et averti, la totale
Prendra-t-il ce temps d’analyse ou jettera-t-il un œil furtif au résultat sec de la rencontre perdue 3 à 0 (doublé de Messi et but d’Agüero) ? Pour l’anecdote, Lugano a réussi à maintenir son équipe à 0-0 avant de sortir sur blessure peu après l’heure de jeu. C’est à ce moment précis que la Celeste, alors désorganisée, a coulé devant les coups de boutoir de l’attaque argentine. Avec trois buts en un quart d’heure, il n’y avait plus rien à faire pour Lugano, qui assistait à la débâcle sur le banc de touche après avoir été averti qu’il manquerait le prochain match, capital, de son pays face à la Bolivie pour un trop plein de cartons jaunes. Car oui, le Lugano version PSG n’est jamais très loin.

bastien.aubert@le10sport.com

Leave a Reply