On pensait que Leo allait réécrire l’histoire du PSG avec le Brésil. Les soirées samba du Balajo étaient sur le point de revivre leurs plus belles heures. On s’était trompé. Finalement il faut se mettre au Tango argentin… Depuis le passage providentiel au 4-4-2, dos hombres semblent s’épanouir un peu plus que les autres : El Pocho y El Flaco.
Ezequiel Lavezzi, un nom de star, des débuts de poissard… Comme tout bon footballeur qui se respecte, El Pocho est arrivé hors de forme à Paris, jusqu’ici tout va bien… Mais très vite les tuiles se sont accumulées. Entre suspensions, blessures et blanchiment d’argent, ses débuts dans la capitale ont étés bien compliqués. Tout Paris se met alors à fantasmer sur ses sorties nocturnes. D’ailleurs ça se voit rien qu’à sa tronche et ses tatouages : Lavezzi est un fêtard ! Et dire qu’ils ont dépensé 30 M€ pour ce charlatan…
Mais le Lavezzi nouveau est arrivé. Les mêmes qui le critiquaient, l’encensent aujourd’hui. Il faut dire que depuis son retour, l’Argentin nous a montré pourquoi il était le Roi de Napoli. Petit et trapu, il court des km sans jamais s’arrêter. Sa grinta enflammerait n’importe quel stade avide de mecs qui mouillent le maillot. Mais surtout, Ezequiel est décisif : 5 buts et 2 passes décisives. Repositionné à gauche depuis hier, l’Argentin a retrouvé ses jambes italiennes. A voir la facilité avec laquelle il a déposé Angoua hier sur son but, on se dit que Réveillère devrait peut-être se faire porter pâle dimanche, sinon pas sûr que ses genoux tiennent le coup…
Javier Pastore, 42 M€, des débuts en fanfare et puis plus rien… Une traversée du désert qui lui aurait été fatale s’il n’avait pas coûté si cher. Mais comment le mettre sur le banc sans se désavouer totalement ? El Flaco serait alors passé pour un pari raté, encore un pour le PSG, à ranger aux côtés des Souza, Everton etc… Après avoir été la risée de la France pendant des années, Paris serait enfin devenu la risée de l’Europe entière, une promotion…
Mais c’était sans compter sur les Qataris venus dans la ville lumière pour se faire une belle image. Du coup Paris ne peut pas se permettre un tel couac. Pastore redeviendra Pastore ! Alors on cherche d’où vient le mal. On lui cherche des excuses : sa mère malade, Ibrahimovic qui le martyrise… Mais finalement, Carlo a fini par trouver la vraie raison. Le coupable, c’est son coiffeur qui lui fait des coupes para militaires et des boucs suspects… Eh, n’est pas Jérémy Ménez qui veut, les coupes ridicules, ça finit toujours par se payer…
En retrouvant sa tignasse façon Jesus (prononcez « Réssousse »), El Flaco a récupéré ses contrôles bibliques, ses yeux derrière la tête et ses ouvertures millimétrées. Il peut à nouveau ouvrir une défense en 2, partager les balles et marcher sur l’eau. Javier is Back ! Depuis le match face à Porto, l’Argentin est passé de fantomatique à omniprésent. Son influence sur le jeu est de plus en plus grande, il est dans tous les bons coups et sort quelques inspirations géniales.
Le PSG est donc passé à l’heure argentine : tatouages, tignasses, grinta et chaines en or sont de sortie… Laissez tomber le pack pizza bière chips, une calebasse de Maté à la main fera ressortir votre côté macho, travaillez votre regard froid et vos pas de tango car « la puta madre que lo pario » c’est beau le football argentin !
Problème : quid du jeune Brésilien qui arrive les bras chargés des derniers albums de Michel Télo et de Cachaça ?
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