Sao Paulo (AFP) - L'Argentine et la Belgique, victorieuses respectivement de la Suisse (1-0, a.p.) et des Etats-Unis (2-1, a.p.) ont décroché mardi les deux derniers billets pour les quarts de finale du Mondial-2014, où l'Albiceleste et les Diables Rouges s'affronteront.
L'affiche des quarts de finale est donc complète : Brésil - Colombie et France - Allemagne dans le haut du tableau (vendredi); Pays-Bas - Costa Rica et Argentine - Belgique dans le bas du tableau (samedi).
Que ce fut difficile ! Argentins et Belges ont dû jouer la prolongation pour franchir le cap des huitièmes de finale, comme le Brésil, l'Allemagne et le Costa Rica. Ces trente minutes supplémentaires passées sur le terrain dans la moiteur du Brésil pourraient entamer le capital physique de certains joueurs.
Face à l'Argentine de Lionel Messi, les Suisses, qui rêvaient d'accéder aux quarts de finale pour la première fois depuis 1954, sont passés très près d'un exploit retentissant.
Ils avaient mis en place un système défensif très bien organisé, sur deux lignes, tout en multipliant les "prises à trois" sur Lionel Messi, identifié comme le seul danger côté argentin.
"On va vous montrer comment arrêter Messi", avait clamé le sélectionneur, l'Allemand Ottmar Hitzfeld, qui a vécu son dernier match sur un banc de touche et avait appris le décès de son frère quelques heures avant le coup d'envoi.
Le système a fonctionné pendant 118 minutes, presque jusqu'à la séance des tirs au but. Puis, Messi a enfin trouvé un espace pour s'exprimer. Une course rageuse et chaloupée, puis un décalage pour Di Maria sur la droite. But et qualification de l'Albiceleste, à deux minutes de la loterie des tirs au but.
Joie extatique pour les uns. Cruelle désillusion pour les autres. Ce succès propulse les Argentins, sacrés en 1978 et 1986, en quart de finale, mais n'efface pas les interrogations, notamment sur le jeu offensif particulièrement stérile.
- La Belgique 28 ans après -
Les Argentins disposent de trois jours pleins pour récupérer avant le quart de finale face à la Belgique, samedi à Brasilia. Et les Diables Rouges seront pratiquement dans le même état physique, puisque eux aussi ont passé trente minutes supplémentaires sur le terrain, pour battre les Etats-Unis.
Mais à la différence de l'Argentine, le jeu belge semble à peu près en place. Seule manque la finition. Les attaquants se sont créé de multiples occasions, qu'ils ont été incapables de concrétiser, par maladresse ou en raison du gardien américain Tim Howard.
Comme l'Allemagne face à l'Algérie lundi soir, les Belges ont attendu le début de la prolongation pour marquer (enfin) leur premier but par De Bruyne (93), puis Lukaku (105).
Les Américains ont bien réduit le score par Green (107). Trop tard.
Cette victoire permet à la Belgique d'accéder aux quarts de finale pour la première fois depuis 1986, la dernière époque dorée des Diables rouges. L’heure de gloire de Pfaff, Gerets, Scifo ou Vercauteren. Que la génération Hazard est en train d'imiter.