Mondial 2014: Vis ma vie de supporter argentin au Brésil, «en fait ils …

FOOTBALL - Le grand rival argentin a envoyé une légion au Brésil pour soutenir son équipe…

De notre envoyé spécial à Sao Paulo,

C’est un petit coin d'Argentine posé au bord du périphérique de Sao Paulo. Sur la table en formica, du maté. Sous la remorque de la voiture, un asado prêt à accueillir ses premiers morceaux de viande. Et partout, deux couleurs: bleu ciel et blanc. Bienvenue sur le parking du sambodrome pauliste, où sont parqués les premiers des 70.000 Argentins censés envahir la ville pour soutenir leur équipe mardi contre la Suisse, en 8es de finale de la Coupe du monde.

Soutenir l’Albiceleste en terre brésilienne, normalement, c’est un traquenard. Les deux géants sud-américains entretiennent une rivalité sportive qui parfois dégénère en bastons de rue. «Nous aussi on croyait qu’on allait vivre un enfer, raconte Ruben, un policier de 40 ans. Et en fait non, dans l’ensemble, les Brésiliens sont très aimables et très serviables, même avec nous. J’en ai même vu avec le maillot de l’Argentine sur le dos. Chez nous, ceux qui mettraient un maillot brésilien mériteraient de finir en prison.»

«On a tout ce qu’il faut pour un asado, sauf de la viande»

Il est sur les routes depuis une semaine, dans une vieille bagnole qui le trimballe lui, ses trois potes, et une remorque qui une fois dépliée se transforme en consulat d’Argentine mobile. «Notre principale difficulté, c’est que tout est très cher ici, reprend Enzo. Il faut trois pesos pour faire un real. Du coup, on a tout ce qu’il faut pour un asado, sauf de la viande. En plus d’être chère, elle est dure comme du bois».

De toute façon, les policiers qui les surveillent du coin de l’œil ne leur ont pas encore donné le feu vert pour faire chauffer les braises. C’est que la sécurité est sur les dents, même si le gros des troupes est attendu pour lundi. «Je vous l’assure, on n’a pas fait 40h de voiture pour venir se battre», enchaîne Carlos, maillot de Newell’s sur le dos et venu tout droit de Rosario. Ils avouent même voir d’un très bon œil les victoires du Brésil. «Notre rêve à tous, c’est de les jouer en finale, et que Messi les batte dans leur stade», rigole Ruben. Pas sûr qu'à ce moment là, les Brésiliens restent «aimables».

 

*Antoine Maes

 

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