Maradona, son côté obscur en 10 frasques chocs

L'Argentin Diego Maradona, qui fête aujourd'hui son 54e anniversaire, fait partie des plus grandes stars de l'histoire du football au même titre que Pelé, Zidane ou Eusébio. Élevé au rang d'icône par ses fans, il s'est aussi bien illustré par ses coups d'éclats que par ses frasques mémorables. El Pibe de Oro ("Le gamin en or", en Français) a enchaîné les scandales tout au long de sa carrière, et même à la retraite. Coups de sang sur le terrain ou envers les journalistes, tricheries, dopage, drogues, fêtes... Ses agissements ont de quoi choquer. Il s'est à nouveau illustré à travers sa part sombre, tout récemment, en frappant son ancienne compagne sous l'emprise de l'alcool. Retour sur le côté obscur d'un écorché vif du football en dix polémiques.

Le premier coup de sang

Déçu de ne pas avoir été retenu pour la Coupe du monde 1978, Diego Maradona veut montrer au monde toute l'étendue de son talent lors de l'édition 1982. Mais il perd ses nerfs lors de la rencontre contre le rival brésilien, en assénant un violent coup de pied dans le ventre de Batista à cinq minutes de la fin du match. Il est expulsé, et l'Argentine sort de la compétition après sa défaite 3-1.

Les folles nuits barcelonaises

En 1982, Maradona est transféré au FC Barcelone. S'il fait plutôt bonne impression, en étant élu meilleur joueur du championnat lors de sa première saison catalane, il se heurte au scepticisme du public qui lui reproche son comportement en dehors des terrains. Il faut dire que le prodige argentin multiplie les virées nocturnes en boîte de nuit. C'est à cette époque-là qu'il sombre dans la cocaïne.

Le second coup de sang

La fin de la période barcelonaise d'El Pibe de Oro se conclut sur une fausse note. En 1984, il déclenche une bagarre générale contre l'Athletic Bilbao lors de la finale de la Coupe du Roi, sous les yeux de Juan Carlos. Le divorce avec le Barça est consumé.

Naples, entre gloire et décadence

Après Barcelone, Maradona rejoint Naples à l'été 1984. Sur le plan sportif, il s'agit de la meilleure période de sa carrière. Grâce à lui, le modeste club italien remporte le championnat d'Italie en 1987 et 1990, la Coupe d'Italie en 1987, la Coupe UEFA en 1989 et la Supercoupe d'Italie en 1990. Mais son comportement en dehors du terrain continue de faire les choux gras de la presse : liens avec la mafia locale, drogues, fils illégitime né d'une aventure avec une amie de son épouse... Maradona ne s'est pas calmé.

La main de Dieu

C'est probablement l'un des gestes les plus polémiques de toute l'histoire du sport. En quarts de finale de la Coupe du monde 1986 face à l'Angleterre, Diego Maradona inscrit un but de la main qui restera dans les annales. Au moins autant que le second but venu d'ailleurs qu'il marque trois minutes plus tard, en dribblant tous les Anglais un par un. Les deux facettes de Maradona apparaissent dans ce match : celle du tricheur et celle du joueur de génie.

Le début du déclin

En 1991, Maradona est arrêté par la police italienne après un contrôle positif à la cocaïne. Ce fait divers marque le début de son déclin sportif. Condamné à 15 mois de suspension, il ne rejouera plus jamais pour Naples. Parti à Séville en 1992, il retourne en Argentine pour finir sa carrière, aux Newell's Old Boys puis à Boca Juniors. Mais il ne réussira jamais à retrouver son niveau de jeu après cet énième fait d'armes malheureux.

Une sortie par la petite porte

Malgré tous ses problèmes, Maradona parvient à remonter la pente pour participer au Mondial 1994, après avoir purgé sa suspension pour usage de stupéfiants. Mais il est vite contraint d'abandonner la compétition, après un contrôle positif à l'éphédrine. En conférence de presse, il déclare alors une phrase devenu mythique : "me cortaron las piernas", soit "ils m'ont coupé les jambes". Il ne portera plus jamais le maillot de l'Argentine.

Les ennuis financiers

En 2009, Diego Maradona doit face à de nouveaux ennuis extra-sportifs, cette fois d'ordre financier. Toujours redevable de plus de 37 millions d'euros au fisc italien, une dette contractée lors de ses années napolitaines, il se voit contraint d'honorer ce défaut de paiement. Pour commencer le remboursement, le fisc italien lui confisquera même ses fameuses boucles d'oreilles en or.

Les violences envers les journalistes

Les relations entre le génie argentin et les médias ont souvent été tendues. Parmi ses récents faits d'armes, on retient sa tirade adressée à la presse après la qualification de l'Argentine, dont il est le sélectionneur, pour le Mondial 2010 : "À ceux qui n'ont pas cru en moi, pardon aux dames, qu'ils me la sucent et continuent de me la sucer..." Des propos qui lui ont valu 20 000 euros d'amende et deux mois d'interdiction de matchs. Quelques temps plus tard, après avoir annoncé sa liste des 23 pour le Mondial, il s'illustre à nouveau en roulant en voiture sur la jambe d'un journaliste qui finit à l'hôpital. Au mois d'août dernier, il a encore récidivé en giflant un journaliste qui lui posait des questions lors d'une sortie en famille.

Les coups donnés à son ancienne compagne

La dernière polémique générée par l'Argentin remonte à quelques jours. Maradona a choqué tout le monde, même ses plus fervents supporters, après la diffusion d'une vidéo où on le voit, ivre, insulter puis porter la main sur son ancienne compagne de 24 ans Rocio Oliva.

Maradona ne réussira décidément jamais à se défaire de son côté sombre...

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