Le Dakar vu d’en haut par un Oloronais

C

e commerçant oloronais, habitant d'Agnos, n'en est pas à son coup d'essai. Il participait au Paris-Dakar à l'époque où personne ne pensait que le plus célèbre rallye franco-africain se courrait un jour en Amérique du Sud. Et lui-même ne devait pas penser le vivre un jour d'en haut, en survolant l'épreuve.

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C'est pourtant bien ce qu'il s'apprête à faire. Car Jean-Michel Prat a pris de la place dans l'organisation de l'épreuve, en devenant responsable de l'hélicoptère de sécurité. « Je sers un peu de couteau suisse », résume humblement ce passionné. Dans un hélicoptère Bell (« les mêmes que dans Apocalypse Now », souligne-t-il) nommé Oscar, il prendra place avec des militaires des différents pays traversés par la course : l'Argentine, la Bolivie et le Chili.

« Nos missions sont variées », raconte le Béarnais, « cela va de la recherche de concurrents perdus à de l'assistance logistique. On peut larguer de l'eau à un concurrent en difficulté, par exemple. De plus, l'hélicoptère est médicalisé et peut intervenir après un éventuel accident », le plus rapidement possible et dans les endroits les plus inaccessibles. Pour cette mission, le responsable de l'hélicoptère est placé sous les ordres de David Castéra, directeur sportif de l'épreuve, et d'Étienne Lavigne, directeur général.

D'autres Béarnais

Après avoir fait ses premières armes sur le Dakar à moto, dans l'équipe d'Hubert Auriol, et y avoir croisé Pierre Couillet, de Mauléon, et Jean Castéra, de Sauveterre, Jean-Michel Prat prend donc de la hauteur. Il ne sera pas le seul représentant des Pyrénées-Atlantiques, puisqu'il retrouvera un autre Mauléonnais, Gaby Laplace, qui sera dans une équipe d'assistance camion. Il y aura aussi Olivier Laclau-Pourret, de Salies-de-Béarn, qui sera chronométreur sur la ligne d'arrivée.

Treize jours de passion

Encore dans le stress du départ, malgré son expérience, Jean-Michel Prat décollait hier pour Buenos Aires (Argentine), via Madrid (Espagne). Aujourd'hui, il rejoindra Rosario, à quatre heures de route, d'où s'élanceront les concurrents dans quelques jours. Pendant les treize jours suivants, jusqu'à l'arrivée à Valparaiso (Chili), Jean-Michel Prat vivra pleinement sa passion, grâce à son métier de gestionnaire d'entreprise immobilière qui lui laisse du temps. Mais surtout, « grâce à une famille compréhensive et compatissante ».

Normal, après tout. Le Dakar est aussi une histoire de famille, et elle a souvent un lien avec le Béarn. David Castéra, le directeur sportif cité plus haut, est lui aussi béarnais d'origine, et c'est son père Jean, mécanicien moto d'Hubert Auriol, qui a vendu sa première moto à Jean-Marc, à Sauveterre il y a presque quarante ans.

Jean Testemale

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