L’Argentine à Gravelines, cela rime, et c’est vrai depuis l’arrivée de l’équipe olympique d’aviron, lundi dernier. Jean-Marie Pelletier, ancien directeur de l’équipe de France, est depuis peu à la tête de la formation argentine. Il est l’artisan de cette escale au parc des rives de l’Aa. Entretien.
Jean-Marie Pelletier, on vous retrouve à Gravelines, à la tête de l’Argentine, après avoir été longtemps le directeur des équipes de France. Étonnant ?
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Après les JO, je n’étais plus en odeur de sainteté à la fédération française (NDLR : la France a remporté une médaille). L’Argentine est venue vers moi pour préparer Rio. C’était un beau défi : un pays émergent sans médaille internationale depuis quarante ans, mais aussi des athlètes compétiteurs, très motivés. On était en coupe du Monde en Angleterre, on part en Suisse à Lucerne, l’événement majeur de l’année, Gravelines était sur la route. J’ai longtemps suivi le projet, et cela correspondait à la qualité que je recherchais.
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Ce bassin a été décrié par la Nouvelle-Zélande en raison du vent, la France ne vient pas s’y entraîner. Qu’en est-il réellement de son potentiel ?
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Les Néo-Zélandais sont venus trop tôt. Et quant à la France, je ne suis pas bien placé pour émettre un avis. Nous avons eu de bonnes conditions, pas trop de vent. Il faut continuer à travailler, à le faire évoluer. Une salle de musculation manque sur le site. Mais, à titre d’exemple, il est meilleur que le bassin d’Éton (NDLR : site des Jeux olympiques de Londres), qui accueille les athlètes dans des conditions déplorables. »
Donc une Coupe du monde à Gravelines, c’est envisageable, selon vous ?
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Bien sûr. Mais il ne faut pas perdre de vue que ce qui fait vivre un site, un club et une ville derrière, ce n’est pas un événement phare ponctuel, mais plutôt les conditions d’accueil, d’attractivité pour le haut niveau, à l’année.
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B. L.