L’autre réalité: celle des perdants

Lors de chaque journée de qualifications, les regards se tournent vers les mêmes clients: l’Allemagne, l’Espagne, l’Argentine, l’Italie… À leurs côtés, de petits poucets subsistent avec des ambitions bien différentes. Dernier du classement FIFA, Saint-Marin se satisferait simplement d’un petit but, événement qui n’est plus survenu en match officiel depuis… quatre ans.

En incluant les matchs amicaux, Saint-Marin n’a inscrit que 18 buts depuis le 14 novembre 1990 dont huit par l’intermédiaire du héros local, Andy Selva. La dernière victoire remonte à 2004 face à un autre petit poucet: le Liechtenstein (1-0).

Le début des qualifications pour le Mondial 2014 est dans le même moule avec une première défaite de 6-0 devant le Monténégro, puis un revers de 5-0 à Wembley, contre l’Angleterre. Au moins, Saint-Marin n’a pas réédité le 13-0 subi en Allemagne, en 2006, ou le 11-0 infligé par les Pays-Bas, l’an dernier.

«Notre approche du match est la même que pour toutes les autres équipes, a indiqué le sélectionneur de la petite république, Giampaolo Mazza au journal L’Équipe. On s’entraîne, on part au vert. En fait, les vraies difficultés, elles arrivent seulement quand on entre sur la pelouse. »

Selva étant en fin de carrière, le seul professionnel de cette équipe est le défenseur Mirko Palazzi, pensionnaire de Rimini, en troisième division italienne. Le reste de l’équipe est composé d’étudiants, de comptables, de vendeurs de meubles… Leurs motivations? «La fierté du maillot» et «prendre le moins de buts possible», a expliqué l’un d’eux, cette semaine.

Sacrée volonté quand même…

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