L’Argentine tente d’amadouer les fonds vautours

Manifestation à Buenos Aires, le 15 janvier, contre le juge américain Thomas Griesa chargé du dossier de la dette argentine

Après presque de quinze ans de contentieux avec les fonds spéculatifs sur le paiement de sa dette souveraine, l’Argentine va-t-elle sortir de sa situation de défaut – l’un des plus graves de l’histoire – afin d’avoir à nouveau accès aux marchés mondiaux des capitaux, dont elle est exclue depuis l’effondrement financier de 2001-2002 ? Un premier pas a été fait, vendredi 5 février à New York, avec une proposition du nouveau président de centre-droit, Mauricio Macri, au pouvoir depuis début décembre 2015.

Après six semaines d’intenses négociations, l’Argentine a proposé à ses créanciers un remboursement avec une décote de 25 %, soit un paiement de 6,5 milliards de dollars (5,83 milliards d’euros), alors que le passif est estimé à environ 9 milliards de dollars. Cette offre de restructuration préliminaire a déjà été acceptée par Montreux Partners et Dart Management, deux des six fonds spéculatifs américains qui avaient refusé de participer aux deux précédentes tentatives de restructuration de la dette argentine, en 2005 et 2010.

La proposition de M. Macri doit désormais être approuvée par le juge new-yorkais chargé du dossier, Thomas Griesa, mais aussi par le Congrès argentin. Le président Macri ne dispose pas de majorité, mais devrait pouvoir compter sur le soutien d’une dizaine de députés de l’opposition qui ont rompu, il y a quelques jours, avec le bloc parlementaire du Front pour la victoire de l’ancienne présidente péroniste Cristina Kirchner, jusqu’ici majoritaire.

« Un accord raisonnable »

Mais il reste à convaincre les autres fonds,...

Leave a Reply