L’Argentine propose d’ouvrir son offre d’échange de dette aux fonds …

L'Argentine propose d'ouvrir son offre d'échange de dette aux fonds spéculatifs


NEW YORK - L'Argentine a proposé devant la justice américaine de rouvrir son offre d'échange de dette aux fonds spéculatifs récalcitrants qui avaient refusé d'y participer en 2005 et 2010 pour mettre fin à un long litige judiciaire, un geste qui a reçu le soutien des Etats-Unis.

Cette proposition a été faite vendredi dans le cadre d'une demande à la Cour d'Appel de New York d'invalider la décision d'un juge fédéral de l'Etat de New York, Thomas Griesa, qui avait ordonné le 22 novembre à l'Argentine de verser 1,33 milliard de dollars aux fonds spéculatifs NML et Aurelius.

Ce jugement avait été suspendu en appel fin novembre par la justice de New York jusqu'à une nouvelle audience prévue le 27 février, afin de permettre à l'Argentine de payer les titres de dette renégociée à ses créanciers.

L'Argentine comprend le souhait du tribunal de résoudre ce long litige et est préparée à faire tout ce qu'elle peut pour y mettre fin, indique le texte soumis par le gouvernement argentin.

Buenos Aires fait cependant valoir à nouveau que la décision du juge Griesa viole le principe d'équité vis-à-vis des détenteurs de dette argentine qui avaient accepté de participer à l'échange de dette.

L'administration du président Barack Obama a apporté son soutien à cette initiative, à travers un document de 15 pages transmis à la cour, qui estime que la décision de novembre va à l'encontre des efforts soutenus des Etats-Unis pour promouvoir une restructuration ordonnée de la dette souveraine.

Elle pourrait également générer un risque pour la position prédominante du dollar sur le marché des bons du trésor, poursuit le document.

Cette décision pourrait encourager les émetteurs de dette à émettre dans d'autres devises que le dollar afin d'éviter le sytème de remboursement américain, entraînant un effet néfaste sur le rôle économique exercé par le dollar au niveau mondial, ajoute le document.

Les fonds spéculatifs NML et Aurelius avaient refusé les échanges de dette dans le but d'obtenir, à travers une bataille judiciaire, 100% du capital plus intérêts sur des titres acquis à très bas prix lorsque l'Argentine a fait défaut en 2001.

L'Argentine a toujours refusé de payer un centime à ces fonds spéculatifs, qui cherchent à être remboursés à 100%, alors que les investisseurs qui ont souscrit aux échanges ont dû accepter une décote de plus des deux tiers pour certains.

Grâce à la suspension en appel de la décision du juge Griesa, le gouvernement argentin a pu régler à la mi-décembre 3,1 milliards de dollars au titre de la dette renégociée avec ses créanciers, sans risquer de voir cette somme saisie pour payer les fonds spéculatifs NML et Aurelius.

(©AFP / 29 décembre 2012 13h37)

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