L’appel à l’aide d’une mère de famille à Perpignan, privée de ses …

Le 14 mai 2014, Sara Gregori et Guillermo Cazenave Gimenez sont en pleine séparation. Le père de famille prétexte un repas au restaurant pour s'enfuir avec ses trois enfants, direction l'Argentine. Leur mère, installée à Perpignan, ne les a jamais revus.

Voilà 19 mois que Sara Gregori n'a plus serré ses trois enfants dans ses bras, Claire, Adrien et Élisabeth, aujourd'hui âgés de 14, 12 et 5 ans. Depuis le 14 mai 2014.  À cette époque, le couple qu'elle forme depuis une quinzaine d'années avec Guillermo Cazeneuve Gimenez bat de l'aile. Alors que ces deux Espagnols, installés à Perpignan depuis deux ans, sont en pleine séparation, le père prétexte une sortie au restaurant avec ses enfants pour s'enfuir, direction l'Argentine où vit sa famille.

Sara Gregori ne découvre leur départ pour l'Amérique du Sud que lorsque le portable de son ex-conjoint est géolocalisé à Buenos Aires, fin mai 2014. Elle porte immédiatement plainte pour soustraction de mineurs au commissariat de Perpignan.

Le 6 juin 2014, le juge aux affaires familiales de Perpignan lui accorde la garde exclusive des trois enfants et les domicilie chez elle. Une décision qu'il confirmera le 15 septembre 2015. Un mandat d'arrêt international a également été lancé contre Guillermo Cazeneuve Gimenez, fin 2015.

Claire, Adrien et Elisabeth ont quitt la France depuis un an et demi - Radio France
Claire, Adrien et Elisabeth ont quitté la France depuis un an et demi © Radio France

"La justice m'a donné raison, mais mes enfants ne sont pas là".

Mais la justice argentine n'a jamais validé le transfert des enfants vers la France. Pire, Sara Gregori soupçonne la famille de son ancien compagnon de bénéficier de soutiens parmi les magistrats argentins. Elle est également convaincu que Guillermo Cazenave Gimenez manipule ses enfants, pour les convaincre que leur mère les a abandonnés.

Elle décrit un homme manipulateur, prompt à se faire passer pour une victime. Lorsqu'elle a pu parler à ses enfants sur Skype, c'était toujours en espagnol (son ex-conjoint ne parle pas français, NDLR), et sous contrôle du père. La mère de famille doute que les mails qu'elle reçoit régulièrement soit réellement écrits par ses enfants.

La jeune femme n'a même pas pu se rendre en Argentine. Elle affirme avoir reçu des menaces de mort pour la dissuader de s'y rendre. Sara Gregori ne sait même pas si ses enfants sont toujours en Argentine. Ils auraient été aperçus au Paraguay, il y a un mois et demi. Et il y a d'autant plus urgence selon Sara Gregori, que son fils Adrien est autiste et a besoin d'une prise en charge adéquate.

Alors elle réclame maintenant un coup de pouce des autorités françaises, qu'elles interviennent auprès de l'Argentine pour accélérer le retour de ses enfants à Perpignan. "Le temps passe et je ne revois toujours pas mes enfants. Ma petite n'a que cinq ans... " , glisse-t-elle.

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