La présidente de l’Argentine a commis une grosse bourde en Chine

La présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner a commis une étonnante gaffe lors d'une visite en Chine. Dans un tweet qu'elle a posté pour commenter sa visite et la présence d’un millier d’hommes d’affaires chinois, elle a remplacé la lettre « r » des deux mots « riz » (« arroz » en espagnol) et « pétrole » (« petroleo » en espagnol) par la lettre « l », sans doute pour imiter l’accent chinois de manière comique.

Librement traduit: « Plus de 1 000 personnes présentes lors de l'événement... Seraient-elles toutes de la Cámpola, et seulement venues pour le liz et le pétlole ? »

La présidente s’adressait probablement de façon voilée à ses critiques, qui affirment que les parterres de ses meetings ne sont constitués que des membres de la Campora, le mouvement qui rassemble ses plus jeunes supporters.

Mais ce message a enflammé les  réseaux sociaux ; son post a été retwitté plus de 1800 fois. En réponse, la présidente a adressé un nouveau message qui faisait probablement référence à l’affaire en cours concernant le décès mystérieux du procureur Amberto Nisman, dans laquelle certains critiques la mettent en cause :

Librement traduit: « Désolée. Vous savez quoi? Lorsque le ridicule et l'absurde sont aussi excessifs, on ne peut les digérer qu’avec de l’humour. Sinon, ils sont très, très toxiques »

Cela pourrait bien être une grave erreur, car outre le fait que pour les Chinois ces messages constituent une grave insulte, l’Argentine a désespérément besoin de la Chine. Elle a notamment besoin des prêts de la Chine pour soutenir sa devise dont la parité a chuté de 23% par rapport au dollar à la suite du second défaut du pays en 13 années. De plus, l'Empire du Milieu finance plusieurs grands projets d’infrastructures argentins, et il est le plus gros partenaire commercial de l’Argentine après le Brésil, et notamment son plus gros importateur de soja.

Cette gaffe intervient alors qu’on a retrouvé dans la poubelle du procureur Nisman un projet de mandat d’arrêt sollicitant l’arrestation de la présidente argentine et de son ministre des Affaires Etrangères, Héctor Timerman.

Dans ce document, le procureur Nisman les accusait d’avoir tenté de couvrir la responsabilité d’officiels iraniens impliqués dans un attentat à la bombe qui avait eu lieu en 1994 contre un centre juif.

Le 18 janvier dernier, le procureur avait été retrouvé tué d’une balle dans la tête dans son appartement. Le lendemain, il devait présenter des détails sur les accusations qu’il portait contre la présidente argentine devant le Congrès du pays. L’émission d’un mandat d’arrêt contre la présidente aurait « provoqué une crise sans précédent en Argentine », affirme le politologue Sergio Berensztein.

Depuis le début de l’enquête, la présidente et son ministre des Affaires Etrangères ont continuellement nié avoir tenté de négocier un accord secret avec l’Iran pour suspendre les mandats d’arrêt internationaux portant sur les officiels iraniens suspectés d’être impliqués dans cet attentat.

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