La frégate suscite l'appétit du fonds vautour Elliott, dont la filiale NML Capital, basée aux Caïmans, a acquis à prix décoté des obligations de l'Argentine, à qui elle réclame près de 300 millions d'euros. A sa demande, la justice ghanéenne a ordonné au navire de rester à quai en attendant de statuer sur sa saisie. « Ils saisiront peut-être la frégate "Libertad", mais aucun fonds vautour n'aura la liberté, la souveraineté et la dignité de ce pays », avait promis la présidente Cristina Kirchner . L'Argentine a même porté devant l'ONU l'affaire, qui met en cause sa politique de désendettement acceptée par 90 % de ses autres créanciers. Elle a déclenché une dispute entre les ministères de la Défense et des Affaires étrangères, qui se rejettent la responsabilité de l'escale au Ghana. Quatre hauts fonctionnaires, dont le chef de la marine, ont démissionné.
