La "Gratiferia" a fait un carton à Angoulême [+vidéo]

La «Gratiferia» essaime. Un peu plus d'un mois après une grande première charentaise au camping de Châteauneuf, ce concept de don d'objets ou de vêtements dont on n'a plus l'usage né en Argentine, s'est installé hier sur le parvis des Halles d'Angoulême. «Les gens déposent leurs affaires, s'en vont, reviennent, se servent ou non selon ce qu'ils trouvent et qui les intéresse», résume Céline, l'une des organisatrices.

Avec la «gratiferia», point de troc, encore moins de question d'argent comme dans un bric-à-brac ou un vide grenier. Là, on est dans la solidarité absolue, l'échange sans contrepartie. Totalement désintéressé.

Même les câlins étaient gratuits !

Pour cette première à Angoulême, le principe a fait recette: des centaines -sans doute plus, mais difficile de compter avec le va-et-vient du public- de personnes sont passées au pied de ces bâches orange sur lesquelles les «donneurs» déposaient leurs objets.

«Cette idée est formidable!», lance Jeanne, la cinquantaine, en mettant des assiettes dans la poche d'où elle vient à peine de sortir une lampe de bureau déjà engloutie dans un autre sac.

Mais le plus drôle, ce sont sans doute les «free hugs ou abbracci rigalo» de Fred Tanné, autrement dits les «câlins gratuits» de l'ancien gendarme reconverti en producteur de légumes bio à Roullet. «Je fais partie de ceux que j'appelle les "gravitants" des organisateurs. Et suivant leur principe, je distribue des câlins, eux aussi gratuits, à qui en veut», s'amuse-t-il.

Swann, l'une de la dizaine d'organisatrices, est satisfaite de cette première: «Il faut que les gens essaient d'instaurer ce genre de rendez-vous près de chez eux, que ce soit en ville ou à la campagne. On vient d'ailleurs de voir une dame venue de Bordeaux qui nous a demandé des conseils». Des conseils et renseignements que l'on peut trouver sur la page Facebook ou le site internet mis en ligne par l'organisation. En attendant une très probable prochaine édition à Angoulême.

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