La France prête à enchaîner

Avec sa médaille d'argent à l'Euro 2004, la Slovénie pèse de peu de poids, en comparaison des neuf titres français, deux olympiques (2008, 2012), quatre mondiaux (1995, 2001, 2009, 2011) et trois européens (2006, 2010, 2014).

Mais elle reste une terre où le handball est sacré, et qui n'a jamais cessé de produire des joueurs de talent, dont le dernier exemple est l'ailier droit de Montpellier Dragan Gajic (30 ans), le meilleur buteur de ce Mondial (52 buts en six matchs).
Quatrième de l'édition précédente en Espagne, avec un jeu vif et enlevé, d'une grande précision technique, la Slovénie n'a pas réussi à confirmer. Elle ne s'était pas qualifiée pour l'Euro 2014. Et depuis son arrivée au Qatar, elle a simplement fait ce qui était attendu d'elle, sans plus. Les Slovènes ont savouré cette qualification pour les quarts, obtenue dimanche aux dépens de la Macédoine (30-28). Elle leur a entrouvert la porte des JO de Rio en 2016, un rêve absolu pour cette génération qui n'a jamais vécu d'expérience olympique.

Attention à Gajic

Décontractés, ils ont pleinement profité de leur journée de repos hier, dans leur hôtel en bord de mer à Doha. Mais les Français ne doivent pas s'attendre à ce qu'ils se satisfassent de cette place en quarts. « Maintenant, on va jouer avec le cœur, on va être difficile à battre », prévient ainsi Gajic.
Gajic n'est pas la seule tête connue du contingent slovène. Huit d'entre eux évoluent en France, dont quatre – avec l'ancien Vid Kavticnik et les jeunes Jure Dolenec et Matej Gaber – à Montpellier. « Ils ont plutôt des gabarits moyens, des joueurs venant jouer au près », juge le sélectionneur tricolore. « Ça peut parfois laisser penser que ça manque de moyens physiques, mais ils compensent très bien par la patience et la justesse de leur jeu d'attaque. » « Sur le plan défensif, il va falloir qu'on ait la justesse et la précision de ce qu'on a fait hier (lundi) », ajoute-t-il. Contre les Argentins, les Bleus ont réussi, et de loin, leur match le plus complet du tournoi. Ce match a suffi à rassurer Onesta sur la capacité de ses troupes à prétendre au titre. « Je ne vois pas pourquoi on ne le serait pas », estime-t-il. « On est à l'heure où on espérait être et plutôt en bonne condition, sans joueur blessé, sans difficultés ni circonstances aggravantes. Donc on est bien en place. »
Il n'est cependant évidemment pas question de prendre à la légère la Slovénie, ni d'occulter les enseignements d'une première semaine plus convaincante par ses résultats que par la manière. « Ce qu'on a mal fait est suffisamment présent en nous pour qu'on s'en souvienne… », ajoute d'ailleurs le sélectionneur.

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