François Trinh-Duc se sent de mieux en mieux avant les échéances …

Auteur d'un début de saison poussif, à l'image de son club, l'ouvreur de Montpellier François Trinh-Duc monte en puissance ces dernières semaines. Pour Rugby365, il se confie longuement avant l'ouverture de la H Cup et la liste des Bleus communiquée mardi.


montpellier trinhduc © Panoramic

François Trinh-Duc, comment jugez-vous le début de saison de Montpellier avant de lancer la H Cup dimanche ?
Il a été progressif. Nous n’avons pas attaqué tambour battant. Petit à petit, on retrouve notre jeu et notre état physique. Pour ma part, j’ai vécu une saison longue et fatigante l’année dernière. J’étais très content de faire la tournée en Argentine mais j’ai mis un peu de temps à passer la seconde. Aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux physiquement et mentalement, à l’image du club.

Avez-vous l’impression d’être revenu à votre meilleur niveau ?
Pas totalement. Il y a des ajustements au niveau de l’équipe mais je suis sur la bonne voie. Physiquement, je me sens beaucoup mieux que sur les premiers matchs. Mais je commence à retrouver mon meilleur niveau. Avec une courte intersaison, on savait, l’équipe comme moi, qu’on ne serait pas au top dès les premiers matchs. Et c’est ce qui s’est passé. Petit à petit, à force de jouer, je me trouve bien. On se trouve de mieux en mieux, même si notre dernière sortie n’a pas été aboutie dans le jeu (sourire). Mais le résultat est là avec cette victoire chez un gros, au Racing.

Depuis deux semaines, face à Castres et au Racing, vous avez eu l’occasion de travailler votre jeu au pied sous la pluie…
Oui, on essaie de s’adapter à l’adversaire mais aussi aux conditions climatiques. Certes, il y a eu beaucoup de jeu mais c’était une guerre des nerfs qu’il fallait gagner. Beaucoup de matchs auront lieu dans ces conditions d’ici la fin de l’année et il faut savoir s’y adapter.

Montpellier va désormais basculer sur la H Cup. Est-ce véritablement un objectif du club après avoir découvert cette compétition la saison dernière ?
Oui, ça reste un objectif. Certes, nous n’avons pas un énorme objectif pour disputer les deux compétitions mais on va faire du mieux possible. Et pourquoi pas atteindre un quart de finale qui serait exceptionnel et historique pour notre club. Avec le recrutement, on a étoffé notre équipe et on a de meilleurs joueurs à tous les postes. J’espère que la Coupe d’Europe va bien se passer et permettre à certains joueurs peu utilisés de se montrer.

Ce match contre Toulon, est aussi à titre personnel, une possible confrontation avec Frédéric Michalak (ndlr : Trinh-Duc est très incertain). Comment avez-vous vécu le fait qu’on parle beaucoup plus de lui que de vous depuis le début de saison ?
Cela ne me dérange pas. C’est sûr que mon début de saison n’a pas été à la hauteur et que j’ai mis un peu de temps à passer la seconde. Mais la concurrence est saine. Il n’y a aucun souci par rapport ça.
« Une remise en question normale »
Mais vous devez attendre avec beaucoup d’impatience la liste de Philippe Saint-André qui sera communiquée mardi…
Bien sûr. J’attends ça avec impatience. J’ai vraiment envie de retourner en équipe de France. C’est toujours un honneur. Je suis prêt mentalement et physiquement. Et j’espère qu’on comptera sur moi.

Justement, l’année passée à la même époque, vous étiez en Nouvelle-Zélande avec les Bleus. Comment jugez-vous ces douze derniers mois ?
J’ai beaucoup appris durant cette année longue et éprouvante. Ça restera une année positive qui m’a renforcé. J’ai vécu des moments très difficiles, d’autres merveilleux. Des hauts et des bas d’une semaine à l’autre. Je me sens plus fort après avoir vécu de dures expériences. Je pense être pas mal armé aujourd’hui. Beaucoup de choses se sont passées depuis.

Parmi ces moments difficiles, on imagine notamment le fait de ne pas être titulaire pour la fin de la Coupe du monde. L’avez-vous encore en tête ?
Non, pas du tout. C’est sûr que je n’étais pas forcément content de ne pas être titulaire. J’avais tout de même un peu de temps et je voulais montrer que j’avais envie. Je garde en tête aussi la finale. Certes, j’étais remplaçant mais j’ai malgré tout eu beaucoup de temps de jeu (ndlr : suite à la sortie de Morgan Parra sur blessure). Une Coupe du monde est un événement fabuleux et j’en garde d’excellents souvenirs. Mais c’est vrai que c’était très compliqué de vivre de telles choses loin de sa famille, surtout avec la naissance de mon fils.

Depuis, Philippe Saint-André a pris les commandes du XV de France. Comment jugez-vous vos performances sous ses ordres ?
C’était un peu compliqué. On avait une ossature de la Coupe du monde avec quelques nouveaux joueurs et un nouveau système à incorporer. Ce n’était pas forcément facile pour moi. Je n’arrivais pas forcément à faire ou à comprendre certaines choses. J’ai mis un peu de temps à m’adapter mais je l’ai bien compris, même s’il restait encore quelques imprécisions en Argentine. Il y aura encore sûrement d’autres essais mais je m’y suis préparé. Cette remise en question est normale. Il me tarde maintenant d’être au mois de novembre et de revivre de grands moments avec l’équipe de France.

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