Avec dix buts inscrits en Ligue 1 depuis le début de saison, Dario Cvitanich est l'une des révélations de la première moitié de saison. Arrivé l'été dernier à Nice, l'attaquant argentin porte jusque-là la formation de Claude Puel en haut du classement. Pour le footballeur de 28 ans, c'est la résurrection après plusieurs années de galère.
On parle beaucoup de Zlatan Ibrahimovic, Bafetimbi Gomis, Pierre-Emerick Aubameyang et Wissam Ben Yedder. Beaucoup moins de Dario Cvitanich. Pourtant, avec dix buts inscrits après 18 journées de championnat, l'attaquant argentin fait partie cette saison des meilleurs goleadors de la Ligue 1. Lors de la réception d'Evian-Thonon-Gaillard (3-2), samedi dernier au stade du Ray, le joueur albiceleste l'a encore prouvé. Alors que son équipe était menée de deux buts par le club haut-savoyard, c'est lui qui a remis Nice sur de bons rails avec un doublé (19e, 47e), le premier de sa carrière dans le championnat de France. Et grâce à ses performances à la pointe de l'attaque niçoise, les Aiglons entraînés par Claude Puel occupent le cinquième rang du classement avec 29 points, devant Rennes, Bordeaux et Saint-Étienne.
Cette place, Dario Cvitanich y est évidemment pour beaucoup. Transféré lors du dernier mercato estival de l'Ajax Amsterdam à Nice, le natif de Baradero a pourtant mis le temps avant d'inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs. Après des débuts compliqués, adaptation oblige, il ouvre son compteur contre Bastia (2-2), le 29 septembre dernier. Depuis, il ne s'arrête plus et, bien aidé il est vrai pas trois buts sur penalty, est devenu au fil des journées l'un des buteurs qui comptent cette saison. Quelle progression pour un joueur au parcours atypique ! Révélé à Banfield, en Argentine, Dario Cvitanich s'exile ensuite en Europe en 2008, à l'Ajax Amsterdam. Mais cette expérience néerlandaise est un échec. Entre blessures et incapacité à gagner sa place, il est ainsi prêté à deux reprises, d'abord à Pachuca, au Mexique, puis à Boca Juniors la saison dernière.
De retour dans son pays d'origine, le footballeur y retrouve des couleurs et le sens du but. En France, Nice flaire le bon coup et le recrute l'été dernier... pour 400 000 euros. La suite finit par donner raison aux dirigeants azuréens pour ce joli coup, l'un des plus bénéfiques du mercato français. "Il arrive maintenant à son meilleur niveau physique et donc à être plus régulier et à faire la différence à tout moment, s'est félicité Claude Puel à son sujet en conférence de presse, après le succès acquis contre Evian. Il a un jeu atypique, car il ne va pas très vite et il n'est pas grand. Mais il est malin, c'est un guerrier et il a des qualités pour garder le ballon et être à l'affût dans la surface." Aujourd'hui, il reste encore un doute à son sujet, celui de savoir s'il aura les capacités de confirmer dès le mois de janvier. Si oui, Nice ne sera peut-être pas si loin des places européennes en fin de saison.
<!--
Pariez sur la Ligue des Champions : jusqu' 100 offerts !
-->