COURSE AUTOMOBILE

600 000 en 2009, pour la première édition du Dakar en Amérique du Sud, les supporteurs argentins étaient sans doute presque aussi nombreux six ans plus tard, face à la Maison rose, pour revoir les concurrents du rallye. Sous un soleil éclatant. «C'est la patrie de Fangio, dans chaque ville et dans chaque village il y a un autodrome, il y a une vraie passion pour les sports mécaniques dans ce pays», souligne David Castera, le directeur sportif de l'épreuve, pour expliquer cet engouement.

Nani Roma (Mini) et Marc Coma (KTM), les tenants du titre autos et motos, Stéphane Peterhansel (Peugeot) ou Joan Barreda Bort (Honda), leurs adversaires principaux, et tous les anonymes: pour les 414 véhicules engagés dans ce 37e Dakar, les décibels étaient au rendez-vous dans la foule massée face au podium, place de Mai, au cœur de la cité portègne. Avec une prime, évidemment, pour les concurrents argentins et leur porte-drapeau Orlando «Orli» Terranova, l'un des favoris autos sur Mini.

Dans le dur dès la deuxième étape

Après trois jours de vérifications techniques et administratives, les concurrents n'ont donc plus que quelques heures avant de se lancer sur les pistes argentines dimanche, avec en ligne de mire le désert de l'Atacama, le salar d'Uyuni en Bolivie, et un retour à Buenos Aires, après 13 étapes, le 17 janvier. Mais les statistiques sont là: ils seront à peine 50%, voire moins, à boucler ce périple de quelque 9 200 km. Les trois buggies Peugeot seront-ils à l'arrivée, pour leur grand retour après 25 ans d'absence? «Ils ont les meilleurs pilotes, c'est certain, mais cela ne suffit pas», a insisté Etienne Lavigne, le directeur de l'épreuve, rappelant que le constructeur allemand Volkswagen avait mis quatre ans avant de s'imposer, en 2009.

Santosh Chunchunguppe Shivashankar, alias CS Santosh, premier concurrent indien de l'histoire du Dakar, sur sa KTM; Jorge Lacunza, benjamin argentin de l'épreuve, à 18 ans à peine, mais déjà motard averti; Yoshimasa Sugawara, le vétéran, du haut de ses 73 ans, au départ en camion, pour son 32e Dakar: pour eux comme pour la plupart des concurrents plus anonymes, arriver chaque soir au bivouac sera déjà une victoire. Alors certes les choses démarreront presque en douceur dimanche, avec 838 km au programme, entre Buenos Aires et Villa Carlos Paz, dont seulement 175 km de spéciale chronométrée. Mais les concurrents entreront dans le dur dès la deuxième étape, lundi: 625 km, dont 518 de spéciale!

(L'essentiel/AFP)

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