Le moteur argentin tournait à vide ce vendredi, sur la pelouse du Stade Olympique de Londres, pour le dernier match des Pumas rattrapés par la fatigue née de leur extraordinaire débauche d'énergie consentie en huit semaines de Coupe du monde. La "petite finale" perdue face aux Springboks (24-13) était le match de trop pour les coéquipiers de Juan Martin Fernandez Lobbe, qui ne voulait pourtant retenir que le positif de ce Mondial, comme la plupart de ses partenaires.
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"Notre rêve a été brisé par une belle équipe d’Australie, mais on a quand même su apporter de la joie aux gens. On a tout donné pour ce maillot. On n’a aucun regret et c’est le principal", a déclaré celui qui, à 33 ans et à l'issue de cette 71 sélection, met un terme à sa carrière internationale. Comme de nombreux membres de la génération 2007, qui avait su monter sur le podium de la Coupe du monde en France cette année-là. Et pourtant, le Toulonnais en est convaincu : "On a une structure plus importante et plus stable maintenant, il y a plus de joueurs qui sont prêts à passer un cap. Si on continuer à travailler dur et qu’on reste humbles, le futur s’annonce radieux."
Je crois que les gars pourront aller au bout. C’est mon rêve. C’est ce qu’on voulait cette année, mais dans quatre ans, la majorité des joueurs sera encore là
Juan Martin Fernandez Lobbe (troisième ligne de l'Argentine)
Les progrès sont patents depuis 4 ans maintenant : "Ça nous a bien sûr fait beaucoup de bien de rejoindre le Tri Nations. Mais ça aurait aussi été le cas avec les Six Nations. Il nous fallait juste plus de matches de ce genre, plus de temps ensemble. Ce n’est pas un hasard si sept des huit Coupes du Monde ont été remportées par des équipes de l’hémisphère sud. Il faut accepter le fait qu’ils jouent à un autre niveau. L'avenir s'écrira sans lui désormais, mais le troisième ligne, non seulement n'est pas inquiet, mais affiche surtout un bel optimisme lorsqu'on évoque la Coupe du monde 2019 au Japon.
"Je crois que les gars pourront aller au bout. C’est mon rêve. C’est ce qu’on voulait cette année, mais dans quatre ans, la majorité des joueurs sera encore là et je leur souhaite d’aller au bout."
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Sylvain Labbe
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