Argentine – Procureur : les ramifications du réseau terroriste iranien …

Argentine - Procureur : les ramifications du rseau terroriste iranien en Amrique latine
par Mylne Sebbah
Dans le cadre de l'enqute sur les attentats contre l'AMIA en 1994, le procureur argentin Alberto Nisman publie un acte d'accusation de 502 pages dtaillant ce qu'il appelle la prsence "agressive" de Thran sur le continent sud-amricain.

L'acte d'accusation mis mercredi attribue clairement aux plus hautes autorits de la Rpublique islamique la responsabilit de l'attentat la bombe contre l'Association mutuelle isralite argentine (AMIA) Buenos Aires le 18 juillet 1994 qui a caus la mort de 85 personnes.

Il se fonde sur "d'innombrables rapports, preuves, tmoignages, procs, dcisions de tribunaux trangers contre le rgime iranien et dossiers d'enqute portant sur d'autres pays de la rgion mais aussi en Amrique du Nord et en Europe" pour affirmer qu'il y a "similitude absolue de mcanismes de dcision, de planification et d'excution entre les attaques terroristes qui ont t vrifies dans les diffrents pays et judiciairement attribues aux agents du renseignement iranien" et l'attentat de l'AMIA.

Le procureur argentin charge en particulier Mohsen Rabbani, un ancien attach culturel iranien, qui aurait t le coordinateur des activits clandestines iraniennes sur le continent.

Il souligne "le double usage qui a t fait des btiments diplomatiques, des associations culturelles ou caritatives et mme des mosques, comme couverture pour masquer des activits illgales".

Pour Alberto Nisman, les bombardements de l'AMIA "ne constituaient pas un vnement isol" ; il accuse l'Iran de s'tre infiltr dans plusieurs pays d'Amrique du Sud jusqu'en Guyane - et d'y avoir tabli des stations de renseignement partir desquels des attaques terroristes pouvaient tre planifies et ralises.

L'ambassade d'Iran et plusieurs "socits crans" iraniennes sont accuses d'avoir fourni des "moyens et une couverture adquate ceux qui sont impliqus dans cet attentat, dont Samuel Salman El Reda, un agent du Hezbollah dont Alberto Nisman confirme qu'il a utilis une fausse identit colombienne pour entrer en Argentine.

Le procureur argentin mentionne un sminaire qui s'est tenu en Iran en1982, en prsence de centaines de dignitaires religieux venus de soixante-dix pays, et qui a constitu semble-t-il le "point de dpart de la dcision du rgime iranien d'exporter la Rvolution islamique", chaque ambassade iranienne tant ensuite invite " se transformer en un centre de renseignement".

Il cite l'appui le commandant du Corps des Gardes Rvolutionnaires de l'poque, Javad Mansouri, qui avait dclar: : "Notre rvolution ne peut tre export qu'avec des grenades et des explosifs". Depuis Javad Mansouri est devenu ambassadeur d'Iran en Chine.
Alberto Nisman, dans sa conclusion, demande Interpol de "prendre des mesures supplmentaires et d'mettre des mandats d'arrt internationaux contre tous les accuss dans l'affaire de l'attentat contre l'AMIA".

Une conclusion laquelle ne s'attendaient probablement pas les signataires iraniens de l'accord conclu en fvrier dernier entre les autorits judiciaires argentines et iraniennes et approuv par le snat argentin , qui prvoyait de former une "commission Vrit" conjointe, et de procder Thran l'audition de cinq suspects iraniens dont le ministre de la Dfense actuel, Ahmed Vahidi.
La communaut juive argentine s'tait leve contre cet accord qui revenait, " permettre au meurtrier d'enquter sur son propre crime".

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