Argentine : l’Eglise va aider les familles à retrouver les enfants volés …

C'est une décision qui va peut-être permettre à de nombreuses familles argentines de retrouver leurs proches, disparus pendant la dictature argentine. Après des années de silence, l'Eglise s'est engagée à ouvrir ses archives pour collaborer aux recherches concernant les personnes disparues à cette époque. Entre 1976 et 1983, près de 500 bébés ont été volés. Les opposantes au régime, tombées enceintes durant cette période, s'étaient vues confisquer leurs enfants, confiés à des familles issues du régime militaire ou proches du pouvoir. 

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Depuis une trentaine d'années, ces femmes tentent de retrouver la trace de leurs progénitures. Créée en 1977, l'organisation des Grands-Mères est parvenue à identifier 108 enfants volés, mais il n'en resterait pas moins de 400 à retrouver, selon l'association qui va désormais pouvoir les identifier plus facilement. L'Eglise argentine a, pour la première fois, accepté d'aider ces familles. "Le président de la conférence épiscopale argentine (Jose Maria Arancedo) s'est engagé à collaborer dans la recherche de petits-fils et petites-filles volés", indique un communiqué de l'organisation qui se consacre à la recherche des disparus et de leurs enfants. Cette collaboration permettrait notamment aux familles d'avoir accès aux livres de baptême.

"Comptez sur moi", a répondu le Pape François
 
Le 24 avril, la présidente de l'organisation Estela de Carlotto avait demandé au pape François d'intercéder auprès de l'Eglise argentine pour qu'elle révèle les informations en sa possession sur cette période lors d'une audience au Vatican. "Comptez sur moi", aurait répondu le pape argentin à la militante de 82 ans. Monseigneur "Arancedo s'est montré ouvert et disposé à accéder aux demandes des Grands-mères et a assuré que l'Eglise 'travaille déjà sur ce thème'", a ajouté le communiqué.
 
Jusqu'ici, l'Eglise catholique a toujours répondu par le silence aux requêtes des familles de disparus, lesquels sont estimés à 30.000 par les organisations de défense des droits de l'homme. De leur côté, plusieurs mouvements de défense des droits de l'homme ont accusé la hiérarchie de l'Eglise catholique de complicité avec le régime militaire. 
  

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