Après l’accord sur YPF, Repsol affiche son optimisme

Après l'accord sur YPF, Repsol affiche son optimisme


MADRID - Le géant pétrolier espagnol Repsol affichait mercredi son optimisme après l'accord annoncé la veille avec le gouvernement argentin pour une compensation de 5 milliards de dollars en obligations qu'il espère vendre sur le marché d'ici deux ans.

Nous affrontons 2014 et le reste de la décennie sur une base très solide et avec optimisme, a déclaré le président du groupe, Antonio Brufau, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes internationaux.

Après de longs mois de conflit et la menace de longues poursuites judiciaires, Repsol a annoncé mardi avoir conclu avec l'Argentine un accord lui garantissant une compensation financière de 5 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros) après la nationalisation en 2012 par Buenos Aires de sa filiale YPF.

Les investisseurs réagissaient bien à cette annonce, le titre de Repsol prenant 0,65%, à 18,49 euros dans un marché en baisse de 0,46% peu avant 15H00 GMT.

Le versement, prévu dans trois mois, se fera en obligations de dette souveraine argentine que Repsol pourra revendre, sans période de carence.

Point très sensible compte tenu du classement de la dette argentine en catégorie spéculative par les trois grandes agences de notation, l'accord garantit que même en cas de faillite, Buenos Aires devra verser les 5 milliards.

L'Argentine doit payer et nous avons la garantie que nous recevrons cet argent, a martelé Antonio Brufau.

Mes instructions sont que d'ici deux ans, nous ayons récupéré la valeur nominale des obligations en les revendant sur le marché, soit entre 6 et 6,5 milliards de dollars a-t-il affirmé. Repsol compte aussi se défaire sous ce même délai des 12% qu'il détient encore au capital d'YPF, a-t-il ajouté.

Malgré son enthousiasme, le président du groupe a insisté sur le fait que Repsol convertirait ces obligations en liquide en suivant une stratégie prudente.

Nous ne sommes pas pressés. Notre situation financière est bonne.

L'argent tiré de la compensation devra être réinvesti pour en tirer un bon rendement, a-t-il ajouté.

Affecté par 1,3 milliard de provisions passées pour répercuter les pertes liées à la nationalisation d'YPF, le bénéfice net du groupe a fondu en 2013, reculant de 90,5% pour atteindre 195 millions d'euros. Ce même élément exceptionnel explique la perte enregistrée au quatrième trimestre, de 1,09 milliard d'euros.

Même sans lui, le bénéfice a plongé de 51,5% entre octobre et décembre, à 251 millions d'euros, affecté notamment par l'instabilité en Libye.

Mais Antonio Brufau affichait mercredi son optimisme: Dans trois ans, nous verrons un Repsol très solide dans ses activités upstream (exploration et production), un groupe de taille moyenne, très rentable, moins risqué et dont tous les actifs seront productif. Souvenez-vous que cela faisait deux ans que nous avions un actif valant cinq milliards qui ne produisait rien.

Le président de Repsol a souligné les bonnes nouvelles venant du Brésil et l'amélioration de la situation macroéconomique en Espagne, indiquant qu'il continuerait son intense activité d'exploration en Russie.

Malgré les difficultés en Libye, Repsol est parvenu à augmenter de 4% son volume de production en 2013 grâce à la mise en route de trois nouveaux projets clés au Brésil, en Russie et en Bolivie, selon le groupe.

Antonio Brufau a envisagé la possible vente des 30% que Repsol détient dans le capital de Gas Natural.

Nous aurons l'argent venant d'YPF et nous disposerons également de la possibilité de tirer des revenus de la vente de Gas Natural mais pour l'instant, maintenir Gas Natural parmi nos actifs n'est pas une mauvaise idée: il donne de bons résultats.

elc/ib/az

REPSOL

GAS NATURAL

(©AFP / 26 février 2014 16h11)

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