Xavier Malisse: "On a une bonne chance de se qualifier pour la finale"

Après Filip Dewulf hier, c'est un autre ancien demi-finaliste de la Coupe Davis qui s'exprime avant la rencontre Belgique/Argentine. Xavier Malisse avait 19 ans, en 1999, quand il a disputé, et perdu, la demi-finale de Pau, contre la France.

16 ans après, David Goffin, Steve Darcis, Ruben Bemelmans et Kimmer Coppejans se retrouvent, eux aussi, dans le dernier carré. Et l'ancien demi-finaliste de Wimbledon ne s'y attendait pas forcément. "Pour être honnête, je ne pensais pas que ça arriverait cette année, et les joueurs non plus, sans doute. Mais il faut un peu de chance. Si on joue le premier tour contre la Suisse avec Federer et Wawrinka, on se retrouve en ce moment à préparer un match de barrages pour rester dans le groupe mondial. Ca arrive, en sport, et la même chose est encore arrivée contre le Canada. Mais il faut quand même toujours gagner nos matches. Ce qui n'est pas facile, en Coupe Davis, parce que l'esprit est différent. Et contre l'Argentine, ils ont encore une bonne chance. Ils vont jouer contre la 2e équipe argentine, et c'est mieux de jouer en demi-finale contre Mayer et Delbonis que contre Del Potro et Monaco. Les Belges ont une bonne chance, ils jouent à la maison, sur dur. Je vais être honnête, c'est le moment de se qualifier pour la finale, parce qu'ils ne vont pas se retrouver souvent dans cette position."

La Coupe Davis reste l'un des moments très forts de la carrière de Xavier Malisse, même si le week-end dans les Pyrénées s'était mal passé, sportivement parlant. "C'était contre Grosjean, Pioline, Clément, les grands joueurs français de l'époque. C'était dans un grand stade, aussi. On n'avait pas super-bien joué. Moi, j'avais ressenti du stress, je n'avais que 19 ans. Mais c'est une expérience que tu n'oublies pas. C'est particulier, c'est en équipe et plus pour soi. On joue pour son pays, pour l'équipe, pour le mec à côté de soi. C'est très important qu'il y ait une bonne ambiance dans l'équipe. Et dans ce cas-là, tu peux battre n'importe qui..."

Faire partie des 4 meilleures nations du monde, c'est quelque chose d'assez énorme. Les joueurs s'en rendent-ils compte au moment-même, ou bien cela vient-il après ? "Si la Coupe Davis était organisée tous les 2 ans, ou tous les 4 ans, on aurait le temps de digérer et de se rendre compte. Mais ici, ils vont peut-être jouer la finale en novembre. Puis en février, ils recommencent tout le "bazar", donc ça va vite. Mais au moment-même, quand tu gagnes, quand la dernière balle est jouée, on ressent une grande satisfaction d'avoir réussi en équipe. Ils vont se rendre compte de ce qu'ils ont fait. Ce sont des moments magnifiques du sport."

Le meilleur joueur argentin, Leonardo Mayer, est 39e mondial. Les 2 suivants, Federico Delbonis et Diego Schwartzman, sont 65e et 68e. L'équipe est expérimentée et de très bon niveau, mais n'a pas de grand leader, comme David Goffin peut l'être chez les Belges. "C'est bien sûr plus facile d'avoir quelqu'un dans le top 15 que d'avoir un numéro un qui est au-delà du top 100. On a David, mais il faut gagner 3 matches, de toutes façons, et il faut pouvoir compter sur tout le monde. David est le leader, mais il est jeune et il ne va pas diriger toute l'équipe. Steve Darcis a beaucoup d'expérience et a toujours bien joué en Coupe Davis. Lui aussi, il peut être un leader, mais plutôt pour le mental. Chaque équipe est différente, mais je le répète, quand l'ambiance est là et que tous les joueurs sont en bonne forme, tu peux faire de bonnes choses, en Coupe Davis."

Et celui qui mènera tout ce beau monde vers (on l'espère) la victoire à Forest National, c'est le capitaine de l'équipe belge, Johan Van Herck, qui n'avait pas eu la chance de jouer la demi-finale de 1999, à cause d'une blessure. Xavier Malisse est d'accord avec tout le monde, Johan Van Herck est un bon capitaine. "Ses résultats parlent pour lui. Et en plus il a l'expérience. A Pau, il n'était pas monté sur le terrain, mais il était quand même là. Il va y avoir beaucoup de pression sur l'équipe belge, et il faut gérer ça. Jusqu'à présent, Johan fait un très bon boulot. Je suis content pour lui qu'il puisse revivre les mêmes moments qu'il y a 16 ans..."

Ecoutez Xavier Malisse...

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