La légende du Rallye de l’Acropole s’est bâtie sur le caractère cassant de ses spéciales, qui faisaient de l’épreuve un véritable test d’endurance. Au fil des années et de la modernisation du réseau des chemins de terre grecs, la moyenne du vainqueur s’est progressivement élevée, pour s’établir aux alentours de 90 km/h, comme au Portugal, en Argentine ou en Sardaigne. Ces vitesses plus importantes multiplient les contraintes imposées aux suspensions et aux pneus, à plus forte raison si la température ambiante flirte avec les 40°C!
Le programme 2013 s’annonce dense, avec un découpage inédit qui concentre la spéciale qualificative, la cérémonie de départ et deux sections sur cette journée de vendredi. À la nuit tombante, les concurrents se lanceront dans la compétition avec les 47 km de Kineta-Pissia, le plus long secteur de l’itinéraire! Le samedi sera encore plus tonique, avec huit spéciales totalisant la moitié du kilométrage chronométré.
Sur le podium des quatre dernières éditions – et vainqueur en 2009 – Mikko Hirvonen (Citroën) connaît bien les contraintes de cette épreuve : « D’une spéciale à l’autre, on peut rencontrer des terrains très différents. C’est parfois très roulant, ou à l’inverse complètement défoncé avec de grosses pierres sur toute la route. La fiabilité des voitures et la résistance des pneumatiques font que nous sommes quasiment à fond en permanence, mais l’endurance reste tout de même un facteur réel.»
Ogier (VW) est forcément le favori de cette édition 2013, en l’absence de Loeb. Avant l’Argentine, il avait enchaîné trois victoires d’affilée (Suède, Mexique, Portugal), dont deux sur terre, au volant d’une Polo-R toujours aussi efficace.
«J’aime ce rallye car j’y ai de bons souvenirs, et pas seulement à cause de ma victoire en 2011, confie Ogier. Ma deuxième place en 2009 (derrière la Ford de Mikko Hirvonen) gardera toujours une place spéciale dans mon cœur, car c’était mon premier gros résultat en WRC.»
Quant à Neuville, son objectif sera de terminer : «Nous aborderons l’épreuve avec la même approche prudente qu’en Argentine. Autrement dit : faire preuve d’intelligence, préserver la voiture, et atteindre l’arrivée. Je pense que nous avons encore progressé en Argentine. Même en ne poussant pas au maximum, nous serons capables de décrocher une bonne place.»