Mercredi, Axel Witsel fêtera sa quarantième cape chez les Diables. Ce ne sont toutefois pas les chiffres que le milieu de terrain retiendra de cette soirée, mais plutôt son côté historique. La France, c’est le pays de son père, Thierry. "Il vient de la Martinique, précise le fiston. Même si on n’a plus de famille là-bas, il reste attaché à ses racines. Et moi, je sais que j’ai du sang en partie français dans les veines. Cette rencontre aura donc une saveur particulière. À la maison, on en parle plus que pour une autre rencontre amicale, c’est certain."
La venue des voisins français permettra aussi à Axel Witsel de se replonger quelques années en arrière. Le 10 mai 2009, le Soulier d’Or lui avait été remis par Didier Deschamps, venu spécialement à Liège pour l’occasion. "Qui aurait dit que nos chemins se recroiseraient quelques années plus tard ? Je me demande en tout cas s’il se souvient de moi et de ce moment."
En lisant l’interview que le sélectionneur français nous accorde (lire pages suivantes), le joueur du Zenit comprendra que Deschamps n’a rien oublié. Il faut dire que Witsel, comme toute l’équipe nationale, a effectué un fameux bond en avant depuis lors. Malgré leur chauvinisme légendaire, nos confrères français n’hésitaient d’ailleurs pas au moment de pointer le favori de la confrontation : la Belgique.
"C’est vrai qu’on se sent fort, reconnaissait le médian. Mais on garde aussi les pieds sur terre. On se situe certes devant la France au classement établi par la Fifa mais on est tous conscients de la qualité des Bleus. Benzema, Ribéry et d’autres encore : c’est vraiment du costaud. En Belgique, on sait qu’on n’est pas encore l’Allemagne, l’Argentine ou le Brésil. Pour ça, il faudra réaliser quelque chose lors de la Coupe du Monde. En attendant, c’est génial d’affronter de grandes nations comme la France. Cela nous oblige à aller dans nos derniers retranchements. Cela avait été le cas à Paris il y a quelques mois (0-0). Je pense que la rencontre de mercredi sera plus ouverte et qu’on verra plus de spectacle."