Vivez l’ambiance survoltée des supporters Argentins au Progrès

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Les supporters argentins heureux de la victoire 3-2 de leur équipe hier au Progrès

 

 

Les supporters Argentins se sont tous rassemblés hier soir au Progrès pour encourager la sélection albiceleste qui jouait face au Nigeria. C’est dans ce restaurant bar argentin du dix-septième arrondissement de Paris que Vox Stadium a suivi cette rencontre dans une ambiance surexcitée aux couleurs de l’Argentine : blanc et bleu ciel. Compte rendu de cette folle soirée pleine d’émotion dans le cadre du Mondial 2014.

Une heure et demie avant le match, des supporters argentins arrivent en avance au bar le Progrès. C’est dans cet endroit de Paris bien connu par les Argentins que les supporters de Messi et compagnie ont encouragé leur équipe qui affrontait le Nigeria. A l’entrée du bar, un drapeau argentin est suspendu sur une étagère sur laquelle sont rangés les verres. Une écharpe est accrochée au plafond. Dans le bar, on ne cache pas sa préférence pour l’Argentine : les serveuses portent le maillot de l’équipe nationale dont une avec l’écharpe albiceleste autour de la tête ; une supportrice porte un débardeur aux couleurs de l’Argentine. On aperçoit un fan portant un bonnet et un maillot argentin. Devant le vidéoprojecteur sur lequel a été retransmis le match, on a aligné les chaises pour suivre la rencontre. Le match était aussi visible sur un écran de télévision installé en hauteur. Tous n’ont pas trouvé de places assises et se sont retrouvés sur le comptoir ou debout. A 17h35, le bar commençait à bien se remplir. On en a profité pour se rafraichir autour de bonnes bières et mets argentins.

Avant la rencontre, Nicolas, 36 ans, un fervent supporter de l’argentine nous raconte comment il a vécu le début du mondial de son équipe : (Sur les deux premiers matchs de poule poussifs) : « Ca me fait pensait au parcours de l’Argentine au Mondial 1990 en Italie où elle a commencé la première phase de manière médiocre : des matchs nuls, des victoires 1-0. Et pourtant ils ont joué la finale. En parlant avec le cœur, les premiers matchs ont été un peu nuls. Il a manqué un peu d’esprit compétitif comme l’avait le Mexique lors de son dernier match de poule il y a quelques jours. La Messi dépendance ? On a Messi, il faut profiter de sa présence. C’est la réalité. Après c’est vrai qu’on aimerait avoir une équipe comme celle de 78 avec un vrai collectif où il n’y avait pas de stars dans cette sélection. Mais si on peut profiter de la qualité de Messi pour gagner un match, on ne va pas s’en priver ». Il ajoute qu’il ne préfère pas voir un France – Argentine en huitième : « Ah non pas du tout, je préfère qu’ils se rencontrent en finale tous les deux. Mais si l’Argentine arrive jusqu’en demi, je serai satisfait ». Et de souligner que  « supporter l’Argentine avec ses amis est une façon de se souvenir d’où l’on vient. C’est tout un sentiment d’être argentin ».

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Messi adoubé

A 18h, le coup d’envoi du match Nigeria-Argentine est donné. On applaudit les onze joueurs Argentins qui jouent les 45 premières minutes. Et le match a commencé tambour battant avec l’ouverture du score de l’Argentine par Messi à la troisième minute de jeu. Les supporters ont fait énormément de bruit. Mais seulement une minute après ce but argentin, les supporters se sont calmés : égalisation du Nigéria (4e). Les joueurs Argentins se sont procurés plusieurs occasions : on tape des mains, on fait un maximum de bruit, on applaudit les attaques de l’Argentine. Une supportrice commentent mêmes les actions de son équipe avec ses amis. A la 25e minute, les supporters chantent : « Olé, Olé, Olé, Messi Messi, Olé Olé Olé, Messi, Messi ». 5 minutes plus tard, on n’est pas loin du 2-1 et d’acclamer Messi une fois de plus puisque l’attaquant argentin a envoyé une lourde frappe du gauche.

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Quand l’Argentine chambre le Brésil

Tout au long du match, les supporters Argentins vont chanter différents chants à la gloire de l’équipe d’Argentine et ce à plusieurs reprises : « Brasil, decime qué se siente tener en casa a tu papá / Te juro que aunque pasen los años, nunca nos vamos a olvidar / Que Diego los gambeteó, el Cani los vacunó / Están llorando desde Italia hasta hoy / A Messi lo vas a ver, la Copa nos va a traer / Maradona es más grande que Pelé.» (Brésil, dis-moi ce que ça fait d’avoir papa à la maison / Je te promets que même si les années passent, nous n’oublierons jamais /Que Diego vous a dribblé, et Cani terrassés/ Vous pleurez depuis l’Italie jusqu’à aujourd’hui / Tu va voir Messi, il va nous ramener la Coupe / Maradona est plus grand que Pelé.»)

Ce chant fait référence à un but sublime inscrit par Claudio Caniggia suite à une percée solo de Maradona, qui avait permis à la sélection argentine coaché par Carlos Bilardo de gagner le huitième de finale lors de la Coupe du monde 1990 contre le Brésil alors que la Seléçao avait totalement dominé la rencontre. Une façon pour les Argentins de chambrer les brésiliens.

Les supporters chanteront aussi : « Vamos, vamos Argentina /vamos, vamos a ganar /que esta barra quilombera /no te deja, no te deja de alentar » (« Allez, Allez l’Argentine, Nous devons, nous devons gagner, pour ces partisans rauques, et nous n’arrêterons pas, nous n’arrêterons pas de vous acclamer »).En plus de chanter, ceux assis devant le vidéoprojecteur lance une petite OLA. Avant la mi-temps, Messi d’un sublime coup franc permet à l’Argentine de mener 2-1. C’est de la folie à nouveau dans le Progrès. Tout le monde chante.

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La deuxième mi-temps a à peine commencé que le Nigeria égalise à nouveau à la 47e minute. Les Argentins passent par toutes les émotions. La preuve en est puisque l’Argentine reprend l’avantage avec un troisième but inscrit à la 50e minute. Match incroyable. Il faut retrouver son souffle par moment. On saute de joie de partout. On est heureux que l’Argentine mène à nouveau au score. On chante encore et encore notamment lorsque Messi sort à la 63e minute. Un tonnerre d’applaudissement des supporters Argentins envers leur numéro 10 qui se traduit par un nouveau : « Olé Olé Olé Messi Messi,  Olé Olé Olé Messi Messi,  Olé Olé Olé Messi Messi ». La chaleur dans le bar s’en ressent fortement.

 

Lorsque Lavezzi fait son entrée, on félicite le joueur du PSG qui conserve le ballon : « Pocho, Pocho » (son surnom). Certains rigolent sur la séquence suivante : Lavezzi balance de l’eau sur son sélectionneur après avoir bu. Le dernier quart d’heure de la rencontre approche. Et les Argentins ne veulent surtout pas voir une nouvelle égalisation du Nigeria. On frisonne dans le bar. Après une occasion de marquer un quatrième but, les supporters Argentins félicitent l’intervention de Zabaleta à la 78e. A la 85e minute, l’Argentine se procure une nouvelle occasion pour prendre deux buts d’avance. Mais l’Argentine tient son excellent résultat. L’arbitre siffle la fin du match. Explosion de joie au Progrès. C’est la fête. Tous sont ravis de la belle prestation de l’albiceleste.

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A la fin du match, Paz, 26 ans, supportrice de l’Argentine et originaire de Buenos Aires s’est montré enthousiaste : « Je suis super contente de cette victoire. On est tous super heureux. On a bien profité du match pas comme les deux premiers matchs où on était un peu fâché contre notre équipe ». L’Argentine va gagner son huitième ? « Elle sera en quart de finale. Ca serait pas mal. Si elle va en finale, ca serait cool ». Et de préciser ce que représente Messi en Argentine : « c’est une idole, un dieu là bas. Toute l’équipe est bâtie autour de lui. Il fait tout pour nous. Je pense qu’il est trop trop aimé en Argentine. La comparaison avec Maradona demeure toujours car Maradona nous a ramené la coupe du monde. Et c’est ce qui manque à Messi  pour être au dessus de Maradona ». Elle nous explique aussi comment elle est devenue fan de foot : « J’aime le football depuis ma naissance. C’est une passion. Dans ma famille, on supporte Boca. J’ai grandi avec mon père, mon frère avec lesquels je regardais les matchs.

Le 30 juin prochain, le Progrès sera sans doute à nouveau pleinement rempli avec les supporters argentins qui risquent certainement de remettre une folle ambiance à l’occasion du huitième de finale entre l’Argentine et la Suisse.

Richard Sengmany

L’ambiance hier au Progrès :

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