En inscrivant cinq essais, les Argentins se sont ouverts sans trop forcer leur talent le chemin des quarts de finale. Un match nul contre la Namibie suffit. Parrainée par Diego Maradona, qui aime bien le jeu à la main, dans le stade de football de Leicester, cette rencontre a même atteint une sorte de petit sommet de rugby en liberté, les deux équipes attaquant sans discontinuer sur tous les ballons, à la moindre occasion. A ce jeu de ballon vole, Argentins et Tongiens inscrivirent deux essais chacun en première période. Mais la botte de l’ouvreur puma Nicolas Sanchez fit la différence à la pause, 20-13.
On vit néanmoins la mêlée argentine secouée et pénalisée, les impacts tongiens faire reculer l’adversaire, et heureusement pour l’Argentine que le buteur Morath n’était pas en réussite (10 points manqués), sinon les Tonga se seraient retrouvés devant au score à la 51e minute. Pas d’implication en défense, pas envie de se faire mal sur la ligne d’avantage, les coéquipiers d’Agustin Creevy qui pensaient avoir fait le plus dur jouaient à la baballe.
C’était sympa, agréable, parfois spectaculaire, mais allait-on voir comme en 2011 à Wellington les Tongiens mésestimés réussir un exploit, comme face aux Français de Dusautoir? Il fallut le talent, l’ardeur et la précision de l’ouvreur Nicolas Sanchez pour que les Pumas se sortent de ce piège du faux rythme qu’ils imposaient comme à leurs plus mauvais jours.
En tête, 31-16 (63e) après l’essai de leur ouvreur de poche, le bonus assuré avec un quatrième essai signé Montoya (73e) sur une combinaison de type «Ibanez» en touche, les Argentins laissèrent parler leurs inspirations. Et c’est l’ailier Cordero (80e) qui vint donner à cette victoire un score conséquent (45-16), qui ne reflète pas la qualité de l’effort tongien.