Une gauche affaiblie en Argentine

Une affiche de campagne du candidat péroniste Daniel Scioli, à Buenos Aires, le 18 novembre.

La gauche traditionnelle reste faible en Argentine, face à l’hégémonie, depuis soixante ans, du péronisme. Elle a recueilli moins de 6 % des voix, au total, au premier tour de la présidentielle, le 25 octobre, et jouera donc un rôle mineur lors du ballottage du 22 novembre entre le péroniste Daniel Scioli et le candidat de droite Mauricio Macri. Le principal arbitre sera un autre péroniste, le dissident Sergio Massa, qui est arrivé en troisième position, au premier tour, avec 5 millions de suffrages.

Les deux candidats de gauche, Nicolas del Caño, du Front de gauche et des travailleurs, n’a recueilli que 800 000 voix et Margarita Stolbizer, 620 000, à la tête de l’Alliance progressiste. Ils ont appelé à voter blanc. Des enquêtes indiquent toutefois que des électeurs de M. del Caño pourraient voter pour M. Scioli, alors que ceux de Mme Stolbizer pourraient choisir M. Macri.

Figure respectée pour sa lutte contre la corruption, qui lui a valu le soutien de nombreux intellectuels, Mme Stolbizer a été propulsée candidate à la présidence après que le chef du Parti socialiste, Hermes Binner, a renoncé à se présenter. L’alliance de centre gauche...

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