Avec un match nul (16-16) contre l'Afrique du Sud et trois revers honorables chez les trois géants de l'hémisphère Sud, l'Argentine a bien négocié son entrée dans le grand monde. Ne lui reste plus qu'à imiter l'Italie qui avait remporté une victoire dès l'année de son admission dans le Tournoi des six nations en 2000.
Les Blacks invaincus en 15 confrontations
Avec deux matches à domicile (face à la Nouvelle-Zélande et l'Australie), l'occasion est belle pour les Pumas. D'autant que la résistance affichée au pays du long nuage blanc (21-5) et en terre Wallaby (23-19), après avoir mené pendant près d'une heure, fait naître de sérieux espoirs. A condition de tenir 80 minutes, une difficulté récurrente depuis le début du Four Nations.
"Au cours des trois derniers matches, nous n'avons pas été assez efficaces dans les dernières minutes. C'est une réalité. Nous devons garder cette base, cette intensité et cette précision pendant toute la rencontre", a prévenu l'entraîneur argentin, Santiago Phelan.
Pour les All Blacks, jamais battus par l'Argentine en 15 confrontations (1 nul) depuis 1985, le piège est évident. "Grâce à la qualité de l'opposition, les Pumas vont s'améliorer dans ce domaine (la fin de match, ndlr). L'Argentine va devenir de plus en plus difficile à battre", a souligné leur entraîneur Steve Hansen, ex-adjoint de Graham Henry devenu conseiller technique... des Pumas.
Mais s'ils peuvent être sacrés même en cas de défaite, au gré du résultat de la rencontre Afrique du Sud - Australie, une victoire des champions du monde mettrait un terme à tout débat. Le retour de blessure de Dan Carter, absent lors du court succès face à l'Afrique du Sud à Dunedin, est une claire indication des intentions néo-zélandaises au stadio de la Ciudad de La Plata (35 000 places), à 60 kilomètres au sud de Buenos Aires.
Les 'Néo-Z' éviteraient ainsi un dernier match couperet face aux Springboks le 6 octobre à Soweto, et pourraient préparer en toute quiétude leur tournée européenne de novembre.