Un train percute le butoir et fait au moins 79 blessés

«Trente six blessés ont été évacués par des ambulances, dont cinq plus sérieusement touchés. Les autres blessés ont quitté (la gare) par leurs propres moyens. Il n'y a pas de morts», a précisé le secrétaire argentin à la sécurité, Sergio Berni, lors d'un point de presse sur les lieux de l'accident. Ce bilan n'est pas définitif et pourrait encore s'alourdir, a-t-il ajouté, tandis que le ministère de la santé a fait état d'un chiffre provisoire de 79 blessés.

Plusieurs wagons ont terminé leur course sur le quai, selon des images diffusées par la chaîne de télévision C5N. «Le convoi a terminé sur le quai et le butoir a été arraché», a déclaré un syndicaliste du secteur ferroviaire, Edgardo Reynoso. L'accident s'est produit à 7h25 (12h25 au Luxembourg) et aucun dysfonctionnement n'avait été relevé après la sortie du convoi du dépôt peu avant 5h00, a indiqué Pablo Gunning, porte-parole de la compagnie de chemins de fer gérante de la ligne reliant la banlieue populaire de Sarmiento au centre de la capitale argentine.

Le machiniste jeté de pierres

Les accès à la gare ont été bouclés par la police, tandis que les blessés ont été transportés vers des hôpitaux de Buenos Aires. Trente ambulances et deux hélicoptères ont été mobilisés pour les secours. Les trains de cette ligne sont habituellement bondés en semaine mais le convoi était à moitié vide pour ce premier jour de week-end, ont relevé des témoins. «Pour le moment, il est impossible de déterminer les causes de l'accident», a déclaré M. Berni à la télévision C5N.

Des voyageurs s'en sont pris au machiniste du train après l'accident: «les gens lui ont jeté des pierres, le traitaient d'assassin. Il était étendu sur le sol, mais conscient» et a été emmené par les pompiers, a témoigné Julio, qui avait pris place dans le troisième wagon. Selon lui, «le train freinait mal depuis les deux dernières stations». Le machiniste a été blessé grièvement mais «ses jours ne sont apparemment pas en danger», a indiqué un porte-parole syndical, Horacio Caminos, pour qui le conducteur, âgé de 45 ans, est «très expérimenté». Il a été placé en garde à vue à l'hôpital, a indiqué M. Berni.

Déjà une carastrophe dans la même gare

L'accident de samedi s'est produit dans la même gare et sur le même quai 2 où un train avait aussi défoncé le butoir en fin de voie le 22 février 2012, faisant 51 morts et 700 blessés. Cette catastrophe ferroviaire avait entaché la popularité du gouvernement de Cristina Kirchner et ce nouvel accident intervient une semaine avant les élections législatives du 27 octobre.

Les lignes de chemin de fer d'Argentine ont été privatisées dans les années 1990 lorsque le président péroniste Carlos Menem était au pouvoir, entraînant la fermeture de dizaines de stations et de lignes dans tout le pays.

(L'essentiel Online/ ats/afp)

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