Un Dakar plus difficile que prévu selon le directeur de course


Le Belge Eric Palante est décédé lors de la course
© epa.

"La pluie et la chaleur ont accentué les difficultés, a-t-il déclaré. On savait que ce serait difficile, mais pas autant. Mais on ne contrôle pas la météo".

Palante, décédé lors de la 5e étape, est devenu le 23e concurrent à trouver la mort en 36 éditions. Le Liégeois, 50 ans, disputait son 11e Dakar, sur une Honda, avec l'ambition de gagner le classement des "malles-motos", les concurrents sans assistance.

Samedi, seule journée de repos d'une course commencée le 5 janvier à Rosario (Argentine) et qui s'achèvera le 18 à Valparaiso (Chili), les "survivants" du Dakar-2014 sont restés au bivouac de Salta, dans le nord-ouest de l'Argentine, pansant leurs plaies et bricolant leurs engins à deux, quatre ou six roues (camions) avant d'attaquer la deuxième et dernière semaine de l'épreuve.

Bivouac à 3.600 mètres d'altitude
Dimanche, les motards et les quads mettront le cap sur Uyuni, en Bolivie, une grande première dans l'histoire du rallye. Cette étape marathon (pas d'assistance à l'arrivée) les fera passer par des paysages andins majestueux. La récompense sera un bivouac à 3.600 mètres d'altitude, au bord du plus grand salar (lac salé) au monde et avec le volcan de Tunupa (5.300 m) en arrière-plan.

Pendant ce temps là, les autos et les camions feront une boucle autour de Salta, avec 500 km de spéciale.
Tous les concurrents se retrouveront lundi soir à Calama (Chili), après avoir traversé la cordillère des Andes et "basculé" côté Pacifique.

"La deuxième semaine, au Chili, devrait être un peu moins éprouvante en termes de températures et sur des terrains plus classiques de rallye-raids, moins éprouvants pour les pilotes", a noté Castera.

"Le Dakar-2014 est plus dur que certaines autres éditions mais pas plus dangereux", a-t-il dit, notant que le taux d'attrition était de 35 à 40% cette année toutes catégories confondues. "Ce sont des chiffres normaux, il y en a eu de plus élevés dans le passé".

A mi-distance, et avec encore sept étapes à courir, les jeux sont loin d'être faits mais des écarts significatifs sont déjà enregistrés et certains favoris ont du plomb dans l'aile.

Une première semaine espagnole
Cette première semaine de course a été incontestablement marquée par les performances des concurrents espagnols, qui trustaient samedi les premières places dans les catégories autos et motos.

En autos, l'Espagnol Nani Roma (Mini) était solidement installé en tête du classement général, devant l'Argentin Orlando Terranova et le Français Stéphane Peterhansel, tous deux également sur Mini à quatre roues motrices.

"Peter", roi du Dakar avec un record de 11 victoires (motos/autos), n'était cependant qu'à 33 min 23 sec de Roma et, pour lui, tout était encore possible.

Les choses se présentaient par contre beaucoup moins bien pour le "matador" espagnol Carlos Sainz, vainqueur en 2010. Sixième au général à 01 h 59 min 38 sec de Roma, il aura du mal à revenir sur la tête de course, malgré la vélocité de son buggy SMG à deux roues motrices.

En motos, l'Espagnol Marc Coma (KTM) a légèrement augmenté vendredi son avance sur son compatriote Joan Barreda Bort (Honda), le Français Alain Duclos occupant une belle 3e place au général, à un peu plus d'une heure du leader.

Le Français Cyril Despres (Yamaha), quintuple vainqueur du rallye, pointait pour sa part à une modeste 11e place au général, à 02 h 24 sec de Coma. La route est certes encore longue jusqu'à Valparaiso, mais il aura du mal à accrocher une 6e victoire à son palmarès.

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