Oui, le tango est à la mode. A Paris, les milongas remplissent chaque soir des salles entières. Le phénomène se répand même sur toute la planète. « Le tango est vraiment devenu une danse universelle », admet Karine Scaon, l'une des organisatrices du festival Tour'n Tango. La jeune femme pratique cette danse depuis neuf ans et confie qu'elle ne pourrait plus s'en passer… « A Bangkok, à Moscou, à Berlin, on danse le tango… »
Des danseurs internationaux qui n'hésitent pas à parcourir des kilomètres pour venir participer à des stages, user la semelle de leurs souliers vernis sur les parquets de danse. « Le milieu du tango est " petit ". Les danseurs professionnels argentins sont bien connus et voyagent partout dans le monde pour donner des cours. »
Cette année, l'association Tours-Tango fait venir deux couples argentins dont la réputation n'est plus à faire. Pendant trois jours, 500 personnes vont profiter de leur présence pour affiner leur technique, en journée, et découvrir leurs démonstrations au cours des milongas nocturnes. « Ce sont des bals qui se prolongent jusqu'à 5 h-6 h du matin, les Argentins vivent la nuit… » Des soirées rythmées par les orchestres et DJ's où les couples se font et se défont entre chaque danse. « Le tango est une danse très codifiée. C'est l'homme qui choisit sa partenaire, mais la femme peut refuser de danser… »
Italiens, Anglais, Espagnols… L'Europe entière se retrouve à Tour'n Tango. « On veut rester un festival à taille humaine, contrairement à d'autres festivals français. On aime que les danseurs puissent être hébergés chez l'habitant… » C'est l'âme du tango que le festival veut préserver. « C'est la seule danse qui nécessite une telle proximité entre les danseurs. Elle est à la fois sensuelle et très intérieure… »
pratique
Des cours d'initiation seront proposés gratuitement à la bibliothèque de Tours, samedi 6 juin, de 14 h à 15 heures.
Apéro tango dimanche 7, entre 16 h et 21 h, à la guinguette de Tours-sur-Loire (gratuit).
Toute la programmation sur le site tours-tango.org
