« Voilà une nouvelle que je n'avais pas vu venir, affirme Desharnais C'est décevant pour les nageurs de l'autre bout du monde qui avaient déjà tout planifié. Je ne veux surtout pas porter de jugement, car je ne connais pas toute l'histoire et, d'ailleurs, je suis convaincu qu'ils ont envisagé plusieurs scénarios. Cependant, un compromis cette année, avec une distance plus courte et des bourses raisonnables, cela n'aurait pas été possible? FINA ou pas, ça ne fait pas une énorme différence pour les nageurs. »
C'est la fin d'un rêve aussi pour Desharnais, lui qui espérait lever les bras en l'air en signe de victoire un jour au marathon magogois de 34 km. « Je ne connais pas l'avenir. Difficile de me prononcer. J'espère que d'autres portes s'ouvriront à Magog, c'est sûr. »
Damian Blaum
« Je comprends très bien les difficultés rencontrées et les mésententes de la Traversée avec la FINA. Mais nous les nageurs, on peut aussi faire partie de la solution », confie Blaum qui compte plus d'une douzaine de participations à lui seul à Magog.
Celui-ci y va même de certaines recommandations pour cet été. « C'est également possible d'organiser une course en dehors de la FINA. Magog l'a déjà fait au début des années 2000. Et pour réduire les dépenses au maximum, pourquoi pas une course de 15 km, avec beaucoup moins de logistique, sur un circuit fermé? Plusieurs nageurs ont déjà acheté leur billet d'avion pour leur séjour au Québec qui débute par le lac Saint-Jean. Ça nous place maintenant dans une position précaire si Magog sort du circuit Grand Prix. Et puis, en toute honnêteté, Magog est une place adorée par tous les nageurs. Ça nous chagrine de penser qu'on pourrait ne plus y retourner», soutient Blaum, convaincu que le retrait de Magog pourrait aussi avoir un effet néfaste sur les nageurs.
« Les marathons commencent à être rares. Est-ce que ça justifiera tous ces efforts à l'entraînement pour une poignée de courses? » questionne-t-il.