Les sprinters ont failli être surpris par des échappés qui ne manquaient de profiter de leur chance pour faire mal aux gambettes des équipiers de luxe jusqu'au dernier kilomètre. Mais au final de cette deuxième étape du Tour de San Luis, c'est bien un emballage massif qui concluait les hostilités, avec un nouveau succès pour les hommes d'Etixx-Quick Step. Cette fois, c'est le jeune Colombien Fernando Gaviria, déjà vainqueur de deux étapes en 2015, qui levait les bras, très aisément.
Cette première étape de plus de 180 kilomètres vers Villa Mercedes, pourtant tracée dans la morne plaine argentine, semblait parfaitement taillée pour les sprinters. Et pourtant, les équipes de ces spécialistes du finish explosif ont failli manquer leur objectif ce mardi... En effet, les six hommes partis dans la première heure de course, soit les Argentins Juan Curuchet (Argentine), Ariel Sivori (Los Matanceros), Emiliano Ibarra (Sindicato Empleados Públicos of San Juan), l'Espagnol Israel Nuño (Inteja-MMR Dominican Cycling Team) le Japonais Genki Yamamoto (Nippo-Vini Fantini) et le Brésilien Caio Godoy (Brésil), trouvaient un vent favorable et profitaient de l'apathie d'un peloton qui laissait encore six minutes d'avance à ce groupe à trente kilomètres de l'arrivée !
Des offensives qui ont brisé le rythme
Il était donc temps de s'activer mais les Etixx-Quick Step du leader Maximiliano Richeze tardaient à se montrer en tête de peloton et l'avance des six hommes de tête restait autour des cinq minutes à vingt bornes du but. Si la cohésion aurait pu permettre à ce groupe d'échappés de prendre l'avantage dans le final, les offensives de Godoy, Sivori et Yamamoto semaient la pagaille et permettaient au peloton de refaire rapidement son retard en quelques coups de pédale plus appuyés. Yamamoto avait beau enchaîner avec une nouvelle attaque en solo dans les deux derniers kilomètres, l'avance de ces derniers assaillants était finalement réduite à peau de chagrin, d'une minute à cinq kilomètres du but à dix secondes sous la flamme rouge.
Sagan... deuxième
Les Etixx-Quick Step s'occupaient alors d'emmener le peloton à toute vitesse sur la dernière longue et large ligne droite : le leader Maximiliano Richeze s'occupait d'emmener en bonne place le jeune Fernando Gaviria, spécialiste de la piste. Ce dernier usait de son savoir pour se faufiler aux avant-postes et se placer en tête du peloton dans les 250 derniers mètres : suffisant pour devancer avec un bel écart le champion du monde Peter Sagan (Tinkoff) et l'Italien Elia Viviani (Italie). Gaviria en profite pour prendre la tête du classement général à son équipier argentin.
Résultats de la 2e étape (San Luis Villa Mercedes, 181.9 km):
Gr.I. - Photo : Tim De Waele/Etixx-Quick Step