Mardi 23 juillet 2013 - 22:40
Sandro Rosell a pris des risques en choisissant de nommer Gerardo "Tata" Martino au poste d'entraîneur du FC Barcelone pour les deux prochaines saisons. Mais le président catalan poursuit une certaine logique, en prenant un disciple de Marcelo Bielsa, qui colle parfaitement à la peau du club catalan.
En choisissant Gerardo, dit "Tata" Martino pour entraîner le Barça, Sandro Rosell a surpris son monde. Déjà, depuis que Guardiola a pris en main les rênes de l’équipe en 2009, il semblait que la nouvelle politique du club était de faire confiance aux entraîneurs des équipes de jeune. Ensuite, la direction catalane aurait pu donner le poste de coach à un entraîneur de renom. D’ailleurs, au moment de la démission de Guus Hiddink de son poste d’entraîneur de l’Anzhi Makhachkala, nombreux sont ceux qui ont pensé à la nomination du technicien néerlandais pour remplacer Tito Vilanova.
Mais le FC Barcelone n’aime pas faire comme tout le monde. Et surtout, les socio veulent un entraîneur capable d’allier la qualité de jeu et les résultats. Trop pragmatique, pas assez idéaliste, Guus Hiddink ne remplissait pas ce critère. Et lorsque l’on se penche sur le passé de Martino, il est facile de comprendre pourquoi Rosell a fait appel à lui. Joueur légendaire des Rosario Newell’s Old Boys, il a notamment gagné plusieurs titres de champion d’Argentine sous les ordres d’un certain Marcelo Bielsa. Il a donc été à bonne école. Pep Guardiola n’a en effet jamais caché toute l’admiration qu’il vouait à l’ancien sélectionneur du Chili et de l’Argentine.
Martino, déjà adoubé par Messi
Il est donc normal qu’à la fin de sa carrière, Martino ait décidé de prendre place sur un banc d’entraîneur. Durant sa carrière, "Tata" va faire des allers-retours entre le Paraguay et l’Argentine. Il remportera en tout et pour tout 3 championnats paraguayen (2002, 2004, 2006) et un Tournoi de clôture du championnat argentin la saison dernière, avec son club de cœur des Newell’s Old Boys. Nommé à la tête de la sélection paraguayenne en 2007, il parviendra à atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde en Afrique du Sud, en 2010. Une véritable performance, vu l’effectif à sa disposition.
Mais contrairement à Bielsa, Gerardo Martino sait aussi faire la part des choses. Il sait écouter ses joueurs et lorsque ces derniers demandent à souffler, il est aussi capable de lâcher un peu de lest. Le fait d’avoir eu "El Loco" comme coach lui a probablement permis de voir les mauvais côtés d’une méthode trop autoritaire. Et ce n’est probablement pas au Barça, où il est déjà adoubé par Lionel Messi, originaire de Rosario, qu’il devrait avoir à faire face à une fronde. D’ailleurs, le hasard fait bien les choses. Les médias espagnols ont révélé que le père du quadruple Ballon d’or était un fan inconsidéré de Martino en tant que joueur. De quoi faire enfler la polémique de l’autre côté des Pyrénées sur le pouvoir de Messi chez les Blaugrana.