Sur le chemin de l’école avec Carlito, 11 ans, Argentine

.Depuis l’âge de six ans, chaque matin de la semaine, Carlito parcourt plus de dix-huit kilomètres à cheval à travers les montagnes et les grandes plaines de la Patagonie pour se rendre à l’école.

Fils de berger, Carlito vit en pleine nature, isolé au pied de la Cordillère des Andes. Avec son père Gilberto, sa mère Nelida et sa petite soeur Micaela, il habite une petite maison d’à peine vingt mètres carrés. Les parents dorment à même le sol pour laisser la minuscule chambre aux enfants

Même si leur vie est très simple, elle est heureuse. Carlito aime l’école, il adore s’instruire et apprendre. Cette année, Carlito ne part plus seul à l’école. Sa petite soeur Micaela, âgée de six ans seulement, l’accompagne tous les matins. Pour ce périple, ils traversent des paysages magnifiques et escarpés à travers lesquels le cheval, appelé Chiverito, est bien plus qu’une simple monture. Sur des sols parfois instables et sous une météo qui peut être très dure, la complicité entre l’enfant et l’animal doit être totale.

Des paysages magnifiques à l’ambiance mystique de la grande plaine, Carlito et sa soeur accomplissent une véritable odyssée chaque jour pour aller vers le savoir.
Carlito souhaite rester dans sa région près des siens et devenir vétérinaire.

Le cheval de Carlito est exceptionnel, lorsque les deux enfants sont sur son dos, il fait toujours très attention pour ne pas les faire tomber.

Il y a une véritable amitié et une grande reconnaissance de Carlito envers son cheval Chiverito. Carlos passe beaucoup de temps à le câliner, à le brosser, à lui parler. Tous les soirs Mika et Carlos s’occupent eux-mêmes de leurs chevaux. Ils vérifient les pattes les blessures, les tendons, les coupures.

Lorsque Carlos et Mika partent de chez leurs parents, ils se retrouvent totalement seuls dans la nature. Ils traversent de grandes étendues sauvages et le moindre accident peut être dramatique. Ils sont très jeunes pour se retrouver face à eux-mêmes dans cette nature où la moindre chute de cheval pourrait avoir de graves conséquences.

En Argentine, dans les zones rurales, un véritable effort de scolarisation a été mis en oeuvre par l’État argentin, et les professeurs sont bien souvent des personnes complètement habitées par leur mission.

À onze ans, Carlito a déjà un cheptel de chèvres Depuis plusieurs années, au moment des naissances, le papa de Carlos offre à son fils tous les chevreaux qui ont deux couleurs de poil. Carlos a déjà plus d’une cinquantaine de bêtes.

Mika a déjà un poulain dont elle s’occupe toute seule. Il est très important de créer très tôt une relation de confiance et d’amitié. Dans quelques mois, elle partira seule à l’école avec son jeune cheval, l’entente doit être parfaite. Les premiers trajets se feront accompagnés du papa pour habituer le cheval au terrain. Ce sera l’occasion pour le papa de voir le comportement du compagnon de Mika. Impossible de la laisser partir avec un jeune cheval fougueux et dangereux.

Sur la route, le plus dangereux ce sont les chiens errants qui attaquent et qui font peur aux chevaux. Les chiens sauvages sont très nombreux dans cette partie de la Cordillère des Andes. Ils attaquent aussi les chèvres et sèment la terreur.

Carlos est très coquet, il n’est pas question d’arriver mal coiffé à l’école. Même s’ils habitent loin de tout, au fond d’une vallée, les petits écoliers argentins sont très lookés.

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- L’éducation en Argentine -

Carte de l'ArgentineDonnées générales

40, 765 millions d’habitants (source : UNESCO 2011)
Nombre de décès d’enfants de moins de 5 ans pour 1 000 naissances : 14 (source : UNESCO).

Données sur l’éducation

2% des adultes (personnes de plus de 15 ans) sont analphabètes. Le taux d’analphabétisme des jeunes de 15 à 24 ans est inférieur à 1% (source : UNESCO).
Taux de scolarisation net dans l’enseignement primaire : 97%.
95% des enfants entrant en 1ère année du primaire accèdent à la dernière année du primaire.
90% des enfants accèdent à un cycle complet d’études secondaires (collège + lycée).
Le faible écart que l’on constate entre filles et garçons profitent aux premières (elles sont plus nombreuses à accéder à l’éducation secondaire que les garçons).
Le pays consacre près de 6% de son PIB à l’éducation ; le budget de l’éducation représente 14% du budget national.

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