San Juan (Argentine) - A deux jours de l'arrivée à Rosario, Stéphane Peterhansel et Peugeot se rapprochent un peu plus de la victoire mais c'est le motard Antoine Meo, nouveau venu sur le Dakar, qui s'est distingué jeudi en faisant irruption sur la troisième marche du podium.
Peterhansel continue donc de mener la danse dans la catégorie auto et n'est plus qu'à 48 heures d'un douzième sacre record sur le Dakar, son sixième sur quatre roues.
C'est toutefois le Qatari Nasser Al-Attiyah, vainqueur en 2015, qui a remporté jeudi la 11e étape entre La Rioja et San Juan, dans les contreforts de la Cordillère des Andes, offrant à Mini sa deuxième victoire d'étape seulement dans cette 38e édition du Dakar.
Al-Attiyah, associé au Français Matthieu Baumel, s'est montré plus rapide que les deux pilotes venus du WRC qui participent pour la première fois au Dakar cette année, Sébastien Loeb, 2e à 5 min 52 sec, et le Finlandais Mikko Hirvonen, 3e à 7 min 01 sec.
"C'était une étape très longue, très chaude... J'ai attaqué de bout en bout et je suis content de gagner la spéciale", a-t-il réagi.
Au classement général, Peterhansel, 4e de l'étape jeudi, maintient le Qatari à bonne distance: il dispose de 51 min 55 sec d'avance sur le pilote Mini. La Toyota du Sud-Africain Giniel De Villiers complète le podium à 1h 17 min 24 sec.
"On a commencé à gérer la mécanique. Mais quand on roule trop doucement, on a tendance à perdre la concentration. Il faut trouver le juste milieu", a commenté Peterhansel. "Ca ne se gagne pas facilement un Dakar, il faut éviter les pièges", a-t-il poursuivi, redoutant toujours "un gros problème technique" sur la 2008 DKR d'ici Rosario.
- Deux étapes et un podium -
Mais si la course auto et son débutant de luxe Sébastien Loeb attirent tous les regards depuis le départ de Buenos Aires il y a une dizaine de jours, c'est un autre novice, Antoine Meo, qui s'est signalé jeudi en s'offrant l'étape du jour chez les motards. Sa deuxième victoire d'étape après celle obtenue à Salta samedi.
A la faveur de ce succès, Meo, quintuple champion du monde d'enduro, grimpe pour la première fois sur le podium du classement général, à deux étapes de la ligne d'arrivée.
"Je ne m'attendais pas du tout à ça. Déjà gagner une spéciale, c'était vraiment extraordinaire. En gagner une deuxième et récupérer la troisième place, c'est exceptionnel !", s'est félicité Meo une fois de retour au bivouac.
Troisième d'un podium 100% KTM, le pilote âgé de 31 ans, qui ouvrira la spéciale vendredi, pointe à 43 min 46 sec de l'Australien Toby Price, 2e de l'étape jeudi, et à un peu plus de 8 minutes du Slovaque Stefan Svitko. Le constructeur autrichien se dirige ainsi vers un 15e succès d'affilée.
"La bonne opération, c'est que je récupère la troisième place. La mauvaise opération, c'est que demain (vendredi), il va falloir que j'ouvre la spéciale", a-t-il ajouté.
Vendredi, l'avant-dernière étape - la plus longue de l'édition 2016 - va conduire les concurrents de San Juan à Villa Carlos Paz, en Argentine, sur 931 kilomètres, dont 481 chronométrés.