Sabella : "On ne se prépare pas à perdre"

 

Le sélectionneur de l'Argentine Alejandro Sabella a déclaré mardi 8 juillet que son équipe avait déjà "franchi un cap" en atteignant les demi-finales du Mondial-2014 où elle affrontera les Pays-Bas, mercredi à São Paulo.

La défense aura un rôle crucial à jouer face à l'attaque de feu des Pays-Bas...
Le football est une question d'équilibre entre l'attaque et la défense. Le premier défenseur est l'attaquant et le premier attaquant est un défenseur. Nos futurs adversaires ont un énorme potentiel devant, à nous d'être attentifs.

Javier Mascherano a déclaré qu'il faudrait surtout se méfier des contre-attaques néerlandaises...
On va voir à quelle sorte de match on sera confronté. Les Pays-Bas tiennent très bien le ballon et possèdent des joueurs très talentueux. Il faudra essayer de les rendre le moins dangereux possible. Quand vous avez tendance à attaquer à plusieurs, votre adversaire peut profiter des espaces que vous avez laissés.

Vous avez été très critiqué après les premiers matches. Comment avez-vous réussi à renverser la situation pour vous retrouver en demi-finales ?
Je ne parle jamais de mes mérites. Le mérite appartient aux joueurs.

Que pensez-vous d'Arjen Robben ?
Il est très fort en un-contre-un et il faudra être le plus regroupé possible, lui laisser peu d'espaces pour éviter qu'il prenne de la vitesse. Sinon, cela deviendra très dur de lui prendre le ballon.

Peut-on le comparer à Lionel Messi ?
C'est un grand joueur, très important pour les Pays-Bas, comme Neymar l'est pour le Brésil ou Messi pour l'Argentine. Mais le meilleur des trois c'est Messi.

Etes-vous surpris par la façon de jouer des Néerlandais ?
Ils possèdent un très grand entraîneur, très connu. Il a dit qu'il pouvait faire jouer son équipe de différentes façons d'un point de vue tactique. Il peut varier les schémas, les joueurs, il l'a maintes fois prouvé durant sa carrière. C'est quelqu'un de très intelligent.

Comment faire sans Angel Di Maria, forfait ?
Di Maria est un joueur très important pour nous, je l'ai toujours dit. Tout le monde sait ce qu'il est capable de nous apporter. Il apporte de l'équilibre au jeu, c'est un milieu qui peut se projeter en attaque, il aime jouer avec Messi. Il vient de remporter la Ligue de champions avec le Real Madrid, toute l'Europe le convoite. Perez a d'autres caractéristiques. C'est un joueur dynamique, qui occupe bien les espaces.

Diriez-vous que votre tournoi ne sera réussi qu'en cas de victoire finale ?
Notre but était d'aller le plus loin possible et en premier lieu de faire partie du Top 4. Maintenant, on va essayer de gagner et d'aller le plus loin possible. Quand vous atteignez ce stade de l'épreuve, vous ne vous préparez pas à perdre. Mais moi et mes joueurs, on a déjà gagné, on a franchi un cap. Je suis d'ores et déjà fier de mes joueurs.

Cela faisait 24 ans que l'Argentine n'avait plus atteint les demi-finales. Avez-vous le temps de savourer ce moment ou ressentez-vous de la pression ?
La pression existe toujours mais celle-ci est une pression spéciale. Il y a de la joie, bien sûr, de l'optimisme, de l'enthousiasme. Mais on doit maintenir cette énergie.

 

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