PARIS (Sipa) -- Le troisième ligne international Fulgence Ouedraogo tire un premier bilan après un tiers de la saison et entend bien poursuivre la bonne dynamique de Montpellier samedi face à Grenoble lors de la 9e journée du Top 14.
A l'image de son équipe, le vice-champion du monde a retrouvé les sensations et les jambes, de bon augure pour son club et le XV de France. Leader moral et physique de Montpellier depuis plusieurs saisons, ce pur produit de la formation héraultaise (26 ans, 27 sélections) reconnait un début de saison "difficile" avant un redressement spectaculaire dans le fond comme dans la forme.
"On a rectifié le tir en enchainant trois victoires, dont deux à l'extérieur et surtout une au Racing. C'est encourageant. En H Cup, c'était plus mitigé. Samedi, contre Grenoble, cinquième, ce sera encore un match important", résume à Sipa Fulgence Ouedraogo. "La victoire au Racing (12-16) nous a fait du bien. On a l'habitude d'avoir des difficultés chez les autres équipes du Top 6. C'était sous la pluie, c'était difficile", poursuit-il.
Cette série de trois victoires a connu une parenthèse européenne mitigée: une défaite à Toulon (37-16) et une victoire face aux Anglais de Sale (33-18) sans "prendre le bonus défensif". Le risque est élevé de perdre cette dynamique. "C'est difficile", admet le capitaine montpelliérain. "J'espère que cela ne va pas la stopper. La Coupe d'Europe fait progresser et grandir. Les joueurs en sortent plus fort. Ce n'est pas un frein."
"Une vague positive"
Quatrième après 8 journées de championnat avec un effectif incomplet, Montpellier confirme ses deux excellentes dernières saisons - finaliste en 2011 et quart de finaliste en 2012 - en pratiquant un jeu léché sorti de la tête de son technicien Fabien Galthié
"On surfe sur une vague positive. On n'a pas le droit de se relâcher dans ce championnat. Il faut toujours rester vigilant. C'est un Top 14 compliqué. Il faut garder le moral quand cela va mal et rester prudent quand cela va bien", dit Ouedraogo.
Avec le retour de six internationaux argentins retenus pour le Four Nations, "le groupe désormais au complet" peut jouer les premiers rôles. "Les Argentins sont importants pour la vie de groupe et appréciés. C'est positif pour tout le groupe. Ils apportent beaucoup. Cela amène de la concurrence et de la stimulation", dit-il.
Appelé par le staff tricolore dans un groupe élargi de 33 joueurs pour préparer la tournée de novembre et la réception de l'Australie le 10 novembre, le vice-champion du monde en Nouvelle-Zélande reconnait que la bonne passe de Montpellier l'a bien aidé. "Quand l'équipe va mieux, les individualités vont mieux. C'est mon cas. Je me sens de mieux en mieux, plus facile", explique-t-il.
"C'est toujours un plaisir d'être appelé, notamment en troisième ligne, où il y a une grosse concurrence, très rude. J'aimerais toujours y être et y jouer. C'était le choix des entraîneurs pendant le Tournoi (des Six Nations). Là, j'ai la chance d'être appelé. Cela fait un bien fou", ajoute-il.
Pas forcément un premier choix en troisième ligne lors du dernier Tournoi des six nations, il s'est illustré lors de la tournée en Argentine en juin. "Le staff avait gardé un oeil sur moi. Quand on connait la concurrence en 3e ligne, il faut travailler sans relâche. Les efforts sont récompensés. Il faut être fort dans sa tête quand on n'est pas appelé. Avec la maturité, on apprend à gérer les déceptions et les moments difficiles", conclut-il.
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