Rugby – Mondial : Irlande-Argentine, le duel des ambitieux

Une date permet de situer les progrès de ces deux nations. Comme un point de départ. Le 20 octobre 1999, un mercredi soir frisquet, Irlandais et Argentins s’affrontent à... Lens, devant des banquettes à moitié vides, en match de barrage du Mondial, billet pour les quarts en jeu. Pour l’anecdote, les Pumas l’emportèrent (28-24), avant de céder, quelques jours plus tard à Dublin, face à la France.

Seize ans plus tard, les deux équipes comptent vraiment dans le monde professionnel.

Les Irlandais ont mis en place un système où le XV du Trèfle conditionne toutes les décisions. Résultat : l’Irlande domine le rugby européen via son équipe nationale (victoires finales dans le Tournoi en 2014, 2015, Grand Chelem en 2009).

Les Argentins se sont eux appuyés sur une génération exceptionnelle de joueurs (Pichot, Ledesma, Contepomi, Corleto, Hernandez, etc.) pour atteindre les demi-finales du Mondial 2007 et clamer une place dans le concert international, acquise depuis 2012 avec l’entrée dans le Four Nations.

Pour les Irlandais comme pour les Argentins, une accession dans le dernier carré récompenserait les progrès accomplis ainsi qu’une certaine constance au plus haut niveau.

Cela vaut notamment pour des Irlandais souvent placés mais qui ont échoué aux portes des demi-finales en 1987, 1991, 1995 mais surtout en 2003 (défaite face à la France) et 2011 (face au pays de Galles).

De leur côté, les Pumas s’avancent sûrs de leurs forces. Après une défaite encourageante (26-16) face aux All Blacks en ouverture ils ont peaufiné leur jeu face à des adversaires de seconde zone, Géorgie, Tonga et Namibie.

Un simple chardon sur la route des Wallabies

Dans la quête d’un 3e titre mondial sur le sol britannique, l’Australie version Michael Cheika part largement favorite face à l’Écosse, brave mais limitée, dans le quart de finale le plus déséquilibré.

Bien sûr rien n’est jamais écrit dans le rugby, bien sûr les Écossais ont remporté deux des trois dernières confrontations avec les Wallabies (9-8 en 2009, 9-6 en 2012), bien sûr...

Reste que l’impression laissée par cette Australie-là, en opération commando depuis un an sous la férule de Cheika, entraîneur à succès au Leinster (Coupe d’Europe 2009) et aux Waratahs (Super Rugby 2014), n’incite guère à l’optimisme au pays du kilt et du haggis.

Les Écossais de Vern Cotter, lancés plein fer au début de l’épreuve (10 points après deux matches), ont perdu le fil par la suite, puis le souffle et enfin le contrôle face aux Samoa qu’ils ont eu toutes les peines du monde à dompter (36-33) pour atteindre le grand huit, leur objectif, aux dépens des si enthousiastes Japonais.

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