Publié le mardi 13 novembre 2012 à 09H42 - Vu
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L'ouvreur du Stade français Felipe Contepomi, blessé contre Galles ce week-end, ne jouera pas contre les Bleus
La rencontre de samedi remet sur le tapis la question des nombreux Pumas évoluant en Top 14 et désormais indisponibles une partie de la saison pour cause de Four Nations
Le constat émane d'une des plus importantes personnalités de l'entourage du XV de France et il est sans appel : « Quelque part, le rugby français finance l'équipe d'Argentine. Les clubs du Top 14 paient les joueurs argentins pour les voir partir faire une préparation de plusieurs mois, puis le Four Nations, et ils ne sont plus disponibles avant décembre. Et pendant ce temps, les joueurs français, qui jouent dans les mêmes clubs, ont douze matches à leur programme avant les tournées de novembre. »
Longtemps considérée comme une nation « mineure » du rugby mondial, l'Argentine a arraché avec brio son intégration au Four Nations, équivalent du Tournoi des six nations dans l'hémisphère Sud, en atteignant la troisième place du Mondial-2007 aux dépens de… la France.
Malgré des débuts timides (1 nul, 5 défaites), les Pumas ont largement prouvé que leur place aux côtés des géants de l'hémisphère Sud n'était pas usurpée.
Quinze des trente joueurs argentins retenus pour affronter les Français samedi à Lille évoluent dans le Top 14 en comptant le demi de mêlée Nicolas Vergallo, récemment libéré de son contrat avec Toulouse et bientôt enrôlé par la franchise sud-africaine des Southern King (Super 15).
La plupart ont participé au Four Nations (août à octobre) précédé d'une longue préparation. Certains ont fait un bref aller-retour dans leurs clubs respectifs entre la fin de la compétition et le début des test-matches de novembre.
Des joueurs précieux
« Le cas des Argentins est un cas épineux. Le fait qu'ils soient rentrés dans le Tri-Nations fait que tu ne les as pas jusqu'à mi-octobre. Ensuite ils repartent en novembre. C'est difficile mais les joueurs n'y sont pour rien », estime le directeur sportif de Toulon Bernard Laporte, employeur du capitaine des Pumas Juan Martin Fernandez Lobbe.
Pour l'heure, les clubs français préfèrent conserver ces joueurs précieux. Le Racing-Métro a signé un contrat avec l'ailier Juan Imhoff même si le président du club, Jacky Lorenzetti, estime que l'intégration des Pumas aux Four Nations « implique automatiquement que les Argentins vont quasiment disparaître du paysage français ».
Selon une source au sein de la Fédération française de rugby, certains clubs envisageaient de s'opposer à la libération de leurs joueurs argentins pour les tournées de novembre avant d'en être dissuadés par la perspective de sanctions.
En attendant, alors que les Pumas affrontaient les Gallois, d'autres étaient restés à disposition de leurs clubs pour le Top 14, comme Marcelo Bosch à Biarritz, en vertu d'accords de gré à gré. Avec une victime collatérale : le Stade Français dont l'ouvreur Felipe Contepomi, convoqué pour pallier cette absence, s'est sérieusement blessé à un genou au Millennium.
À noter
Les entraîneurs du XV de France ont intégralement reconduit le groupe de 23 joueurs vainqueur samedi de l'Australie (33-6) pour affronter l'Argentine samedi à Lille
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